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Immobilier : Le retour au juste prix

La flambée de l’immobilier après Covid, en 2021, est bel et bien terminée. La guerre en Ukraine, le prix de l’énergie, la remontée des taux bancaires mettent en adéquation l’offre et la demande.

Evaluer le prix de l'immobilier (photo DR)
Évaluer le prix de l’immobilier (photo DR)

En 2021, après le confinement, les Français ont eu besoin d’espace, de campagne, de verdure. L’immobilier a connu une période faste dans toutes les régions de France sauf, peut-être, Paris. « La forte demande a fait grimper les prix au-delà du raisonnable » explique un mandataire immobilier . En témoigne, les 1,2 million de transactions effectuées l’année dernière (+17,5%).
Mais ces temps-là sont révolus.

« Un retour à la normale »

La demande, en neuf ou en occasion, accuse une forte baisse, car les banques durcissent l’accès au crédit pour éviter le surendettement ; le pouvoir d’achat des ménages s’érode du fait de l’augmentation du gaz, de l’électricité et du carburant. La guerre en Ukraine et les incertitudes sur l’avenir ont changé la donne. L’année 2022 a commencé sous le signe d’une baisse de 25% du nombre des transactions dans la plupart des régions françaises.
« Un juste retour à la normale » constatent les spécialistes du secteur puisque « les prix étaient devenus fous ». Ils avaient atteint près de 3.000 euros/m2 d’occasion, sans travaux. Avec, bien entendu, des disparités importantes selon qu’il s’agit d’une région convoitée, comme le sud de la France, la Bretagne ou la côte normande, ou d’une région moins attractive et plus éloignée des centres urbains.

Un ralentissement de l’activité

La tendance est donc à la baisse des prix et des transactions, comme le constate l’analyse du marché immobilier des notaires : « Le volume de transactions de logements anciens semble avoir atteint une phase de stabilisation. »
Ce ralentissement de l’activité est sans doute lié également à la nécessaire rénovation énergétique des logements, certains étant de véritables passoires thermiques. C’est d’ailleurs l’un des enjeux essentiels de notre pays pour les années qui viennent en raison de la loi Climat et résilience.
Celle-ci prévoit que les logements les plus consommateurs d’énergie seront progressivement interdits à la location. Dès le 1er janvier 2023, 90.000 logements ayant un DPE (diagnostic de performance énergétique) de la classe G seront considérés comme « indécents ». Puis, ceux de la classe F en 2028, puis ceux de la classe E en 2034. Au total, plus de 5 millions de logements devront effectuer des travaux de rénovation énergétique pour rester sur le marché.

Oublié du débat présidentiel

S’il est vrai que l’attrait des Français pour la pierre reste une donnée constante de notre économie, le contexte du marché de l’immobilier est peu favorable pour 2022. La guerre en Ukraine, l’inflation et les élections qui marquent ce début d’année impactent fortement le secteur du logement.
La conjoncture est à l’attentisme, voire au ralentissement de l’activité. On peut regretter simplement que le logement n’ait pas été abordé pendant le débat présidentiel.

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