Un individu âgé de 39 ans, Ziyed Ben Belgacem, a été abattu à l’aéroport d’Orly, ce samedi 18 mars, après avoir tenté de dérober l’arme d’un militaire de l’opération Sentinelle.
Cet homme bien connu des services de police avait blessé une policière plus tôt dans la matinée dans le Val-d’Oise, lors d’une banal contrôle routier qui a mal tourné, avant de commettre un « car-jacking » dans le Val-de-Marne. Le parquet antiterroriste s’est saisi de l’enquête.
Aussitôt les passagers de l’aéroport ont été mis en sécurité et tous les vols annulés en attendant les opérations de sécurisation des lieux par les forces de l’ordre.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux et le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian se sont rendus sur les lieux. Au cours d’un entretien impromptu avec la presse, le ministre de l’Intérieur a confirmé que Ziyed Ben Belgacem né en février 1978 était connu de ses services et que son casier judiciaire faisait l’objet de neuf mentions pour des affaires de droit commun, notamment pour vols avec violence et trafic de stupéfiants.
En outre il était soupçonné aussi de radicalisation, c’est la raison pour laquelle il a fait l’objet, dans le passé, d’une perquisition administrative.
Le père et le frère de Ziyed Ben Belgacem ont été placés en garde à vue.
La réaction de l’UNSA-Police
Dans un communiqué adressé à la presse, Philippe Capon, secrétaire général de l’UNSA Police constate que : « Les représentants de l’ordre [sont] à nouveau pris pour cibles. » Il écrit : « Ce 18 mars 2017, un nouvel attentat a eu lieu, et les forces de sécurité ont de nouveau été prises pour cible par un individu libre de ses mouvements malgré un lourd passif pénal.
C’est une escapade meurtrière qui a tourné court. Le 18 mars 2017, un individu est contrôlé dans son véhicule par la police nationale. Il ouvre le feu avec une arme à grenaille sur une policière et s’enfuit, avant de terminer son périple à l’aéroport d’Orly, dans une tentative d’assaut contre les militaires de la force Sentinelle qui lui a été fatale.
L’UNSA Police note plusieurs éléments :
-les forces de sécurité étatique, armées, sont principalement prises pour cibles
-une fois de plus, l’individu est un multirécidiviste, fort bien connu de la police et de la justice, que l’on retrouve étonnamment à l’air libre. La fiche J ne semble pas être une contrainte…
Cet amateurisme aveuglé de violence est tout aussi préoccupant. Si, cette fois, la principale victime de l’attentat en est l’auteur, force est de constater que les attaques contre la France se poursuivent et que l’objectif de maintenir la « terreur » se poursuit également.
Pour l’UNSA Police, la question se pose de laisser des individus connus, multirécidivistes -et donc dangereux pour la société- en liberté. S’il était en prison notre collègue ne serait pas blessée. »