Le voyage en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie de la maire de Paris n’en finit pas de faire des vagues. L’association anticorruption A-C !! a déposé plainte pour « détournement de fonds publics ».
Le déplacement d’Anne Hidalgo en Nouvelle-Calédonie puis en Polynésie du 16 octobre au 5 novembre est vivement critiqué par les élus d’opposition à la mairie de Paris. Notamment par Rachida Dati, maire du 7ᵉ arrondissement, qui s’étonne des frais engagés pour ce déplacement à la fois officiel et privé et demande à « la justice de s’en saisir ».
Pas de visite des installations de surf
C’est chose faite depuis ce mercredi 15 novembre 2023. L’association anticorruption A-C !! a demandé à son avocat, Me Vincent Poudampa, de déposer plainte pour « détournement de fonds publics ». Certes, il s’agit d’une plainte contre X, mais elle vise à la fois la maire de Paris, Anne Hidalgo et ceux qui l’accompagnaient : Pierre Rabadan, adjoint aux Sports, Jacques Martial, adjoint aux Outremers, Jean-Marc Germain, conjoint d’Anne Hidalgo.
L’objet du délit ? Un voyage dont le but affiché consistait à « vérifier les installations de surf dans le cadre des J.O. de 2024 ». Or, Anne-Hidalgo ne s’est pas rendue sur le site de Teahupoo, à Tahiti, où doit se dérouler l’épreuve. « C’est Pierre Rabadan qui assurera la visite, sans Mme Hidalgo » précise la plainte. En outre, Mme Hidalgo aurait dû rencontrer différentes personnalités dont le haut-commissaire de la République, le maire de Nouméa, le maire de l’île des Pins, président de l’Assemblée de Polynésie… Rien de tout cela.
Voyage privé ou officiel ?
Les mauvaises langues affirment que la maire de Paris aurait profité de ce voyage « pour rendre visite à sa fille qui vit sur une île proche de Tahiti. » D’où, sans doute, la grande discrétion qui entoure ce déplacement.
Un déplacement qui coûte cher aux contribuables puisque les frais de transport s’élèvent à 40.955 € et les frais d’hébergement et de bouche se montent quand même à 18.545 € !
Mme Hidalgo assure avoir sorti 3.000 € de sa poche pour rentrer à Paris. Mais le mélange des genres entre voyage officiel et voyage privé, fait jaser.
Plusieurs médias ont méchamment épinglé la maire de Paris. Il est vrai que la commission de déontologie mise en place par Anne Hidalgo à l’hôtel de Ville de Paris, présidée par Yves Charpenel, ancien avocat général près la Cour de Cassation, n’a rien trouvé à redire à ce déplacement officiel. Ce n’est pas le cas de l’association anticorruption qui demande l’ouverture d’une enquête préliminaire et l’ouverture d’une instruction judiciaire.
Voyage d'Anne Hidalgo en Polynésie : une association porte plainte pour détournement de fonds publicshttps://t.co/9HBJMLjFjG pic.twitter.com/A2TdHySDVM
— Le Journal du Centre (@lejdc_fr) November 15, 2023