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Calais : la police porte plainte en diffamation

Après les déclarations de certaines associations et ONG, à l’encontre des forces de l’ordre, les accusant notamment de « gazage » et autres violences illégitimes, l’UNSA Police a déposé plainte en diffamation contre l’ONG Human Rights Watch et les associations l’Auberge des migrants et Utopia 56.

 

Logo de l'UNSA-Police
Logo de l’UNSA-Police

Dans un communiqué, l’UNSA-Police explique que Le ministre de l’Intérieur Collomb, a demandé aux inspections générales de l’administration (IGA), de la police nationale (IGPN) et de la gendarmerie nationale (IGGN) de procéder à une évaluation de l’action des forces de l’ordre à Calais et dans le Dunkerquois.
Il en ressort que « 44 fonctionnaires des CRS ont été blessés en 2016 sur le secteur de Calais et 10 entre le 1er janvier et le 20 septembre 2017 ». Les blessures occasionnées « par des jets de projectiles » commis par « de jeunes migrants déterminés […] n’hésitant pas à recourir à la violence. »

Diffamation constituée

De plus, les « No Borders » […] « privilégient la provocation à l’encontre des forces de l’ordre et incitent les migrants à la violence.
« La grande majorité des interlocuteurs rencontrés jugent indispensable la présence des forces de l’ordre et reconnaissent la qualité de leur travail. »
Voulant faire passer les forces de l’ordre pour ce qu’elles ne sont pas, l’accusation de « gazage » de migrants, massif et habituel, a été lancée.
Le rapport est sans appel : « Contrairement à ce qu’indique le rapport de Human Rights Watch, il est confirmé qu’il n’y a pas de gaz poivre en dotation dans la police et dans la gendarmerie ; son usage est dès lors hautement improbable. »
« La diffamation est donc, une fois de plus, constituée » affirme l’UNSA-Police.
Sur ce point, de graves accusations ont été proférées à l’encontre des gendarmes et policiers. Le rapport parle lui-même des « allégations du Défenseur des droits et de Human Rights Watch… ». En termes juridiques, une allégation est une « affirmation sans la preuve, jusqu’à ce qu’elle puisse être prouvée. »

La bonne question

Les associations visées avancent que « la forte réticence des migrants, victimes ou témoins, à déposer plainte en se rendant dans les locaux du commissariat de Calais par crainte de devoir justifier de leur identité et de leurs conditions de séjour. »
Posons-nous donc la bonne question : qui ou qu’est-ce qui empêche les militants de ces associations de déposer plainte ou de faire un signalement IGPN, puisqu’ils prétendent être témoins de ces violences, avec photos, vidéos et bandes sons à l’appui ?
« Il apparaît ainsi clairement que « l’accumulation des témoignages écrits et oraux, [ne peut] tenir lieu de preuves formelles » écrit l’UNSA-Police. « Nous comprenons, même si nous le regrettons, la volonté des rapporteurs du projet de ne pas vouloir trop accabler les associations visées, dans leur posture victimaire. Cependant, dans le cadre de la loi et de la justice, « plausible » n’existe pas.
Il y a des preuves ou il n’y en a pas. Et là, il n’y en a pas. La diffamation est donc, là aussi, constituée. »

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