Alors que l’Ukraine revendique de nouveaux succès militaires sur le terrain, quatre centrales électriques thermiques ont été bombardées ce dimanche. Par les Russes ?
Au cours du week-end, l’armée ukrainienne affirme avoir reconquis entre 2 et 3.000 km² aux forces russes, dans les parties orientale et méridionale du pays, leur infligeant de lourdes pertes. Le président Volodymyr Zelensky a annoncé, dimanche, avoir repris 24 villes et villages et notamment la ville stratégique d’Izioum. Ce que Moscou a reconnu du bout des lèvres.
Un coup des Russes ?
Dimanche soir, les quatre plus grandes centrales électriques thermiques ukrainiennes sous contrôle de Kiev ont été détruites par des missiles de précision. Il s’agit des centrales de Kharkov CHPP-5 et de Zmievskaya CHPP dans la région de Kharkov, la centrale de Pavlograd CHPP-3 dans la région de Dniepropetrovsk, et la centrale de Kremenchug dans la région de Poltava.
Comme la centrale nucléaire de Zaporijjia est à l’arrêt, c’est tout le système de fourniture d’électricité qui est détruit dans la partie est de l’Ukraine.
Conséquences : les habitants sont plongés dans l’obscurité, de nombreuses entreprises sont à l’arrêt.
Évidemment, tous les regards se tournent vers Moscou qui, jusqu’ici, après plus de 200 jours de guerre, n’avait pas frappé les infrastructures d’intérêt national, pour éviter de pénaliser les populations civiles ukrainiennes.
Si tel est bien le cas, il faut s’attendre à de nouvelles frappes, mais cette fois sur les centres névralgiques du pouvoir de Kiev dans les jours qui viennent.
Pas encore revendiqué
Pourtant, Moscou n’a pas (encore) revendiqué ces attaques, ce qui n’est pas dans ses habitudes. Pourrait-il s’agir d’une opération sous faux drapeau, ces opérations clandestines visant à rendre responsable un ennemi ?
Difficile à dire pour l’instant tant cette guerre est minée par la désinformation et la propagande.
En tout cas, le week-end a été marqué par une escalade du conflit. Le président Vladimir Poutine a mis en garde sur d’éventuelles « conséquences catastrophiques » de bombardement sur la centrale nucléaire de Zaporijjia lors d’un entretien téléphonique avec le président Emmanuel Macron. Ce dernier a demandé au président russe de retirer toutes ses armes de la centrale.
On doute fort que le maître du Kremlin s’exécute.