Le Black Friday, c’est le 24 novembre. Attention aux fausses bonnes affaires, prévient le Centre européen des consommateurs.
Dans le contexte actuel de l’inflation, 75 % des Français déclarent attendre ce rendez-vous commercial pour acheter tout ou une partie de leurs cadeaux de Noël au meilleur prix, selon une étude OpinionWay pour Bonial. Parmi les « offres à ne pas rater », les « prix cassés » et les « réductions imbattables » se cachent de faux sites ou de fausses bonnes affaires. Mais même pendant les promotions, les vendeurs français comme européens ont des obligations à respecter et les consommateurs, des droits pour se défendre.
Le vendeur en ligne doit indiquer clairement ses coordonnées
C’est une obligation de la directive « droits des consommateurs ». Le vendeur doit indiquer ses coordonnées complètes (nom, adresse, téléphone, numéro TVA communautaire…) dans les « mentions légales » ou les « conditions générales de vente » sur son site. Un simple formulaire de contact n’est pas suffisant.
« Il ne faut pas hésiter à taper l’adresse postale dans un moteur de recherche pour voir si elle est crédible. Et à appeler le numéro de téléphone affiché pour vérifier si la société existe vraiment » conseille Bianca Schulz, Responsable du Centre Européen des Consommateurs France.
Vérifiez la fiabilité du vendeur sur Internet
Le prix doit être le plus bas depuis 30 jours
Le prix, avant la remise, doit impérativement être le plus bas pratiqué par le vendeur lors des 30 derniers jours. C’est une obligation légale depuis la directive européenne « Omnibus » de 2022.
Il faut donc régulièrement comparer les prix avant le Black Friday pour s’assurer que la réduction affichée est vraiment une bonne affaire.
« N’oubliez pas de regarder de quel pays sera envoyée la commande, car des frais de douane peuvent se rajouter au prix d’achat si le produit est expédié depuis un pays hors de l’UE » ajoute Bianca Schulz.
Interdiction de faire pression sur le consommateur
Sur les sites ou applications de vente en ligne comme sur les réseaux sociaux, les vendeurs (ab)usent parfois de techniques pour faire pression sur les consommateurs. Un compte à rebours, des messages incitatifs comme « Plus que 10 minutes pour profiter de ce prix » ou « Plus que trois articles en stock » sont autant de manœuvres pour vous inciter à cliquer, acheter, s’abonner ou fournir des données personnelles.
« Certaines techniques sont considérées comme des pratiques commerciales déloyales. C’est le cas lorsqu’un site attire les consommateurs avec des prix très attractifs sur des produits qui sont indisponibles. Et depuis le 25 août 2023, le règlement sur les services numériques, le Digital Services Act, interdit aux plateformes en ligne les plus utilisées (Google, Booking, Amazon…) de concevoir, organiser ou exploiter leurs interfaces en ligne de façon à tromper les consommateurs » rappelle Bianca Schulz
Comment certains sites vous trompent
Attention au moment de payer !
- Payez en ligne via une connexion sécurisée et sur des sites qui commencent par « https » et sur lesquels apparaît un cadenas fermé.
- Recourez à une carte virtuelle avec une somme fixe pour un achat unique sur Internet ou tout autre système sécurisé proposé par votre banque.
- N’utilisez pas le paiement en 3 ou 4 fois sans frais si cela est votre seul moyen d’acheter ! Les pénalités de retard, en cas de défaut de paiement, ne sont pas plafonnées comme cela est le cas pour un crédit à la consommation.
Renvoyez le produit dans les 14 jours s’il ne vous plait pas
Le pantalon est trop court ? La machine à café est trop bruyante ? Faites jouer votre droit de rétractation. Sur de nombreux produits achetés en ligne, vous avez la possibilité de changer d’avis. Vous pouvez retourner vos achats dans un délai de 14 jours sans avoir à vous justifier.
Pour exercer votre droit de rétractation, utilisez le formulaire type qui est souvent joint à la commande ou écrivez un message clair au vendeur puis renvoyez votre commande dans les 14 jours.
« Attention à envoyer l’article à la bonne adresse ! L’adresse de retour d’une commande n’est pas toujours la même que celle d’expédition du colis. Vérifiez dans les conditions générales de vente. Et n’hésitez pas à faire des photos ou vidéos avant de fermer le carton pour pouvoir prouver son contenu en cas de problème » conseille Bianca Schulz.
14 jours pour changer d’avis sur Internet
Faites jouer la garantie si le produit reçu ne fonctionne pas
Vous bénéficiez d’une garantie légale de conformité sur tous les biens neufs ou d’occasion (meuble, appareil électro-ménager, montre connectée, jeu vidéo en ligne…) achetés auprès d’un vendeur professionnel basé en France ou dans un autre pays de l’Union européenne.
Cette garantie est d’une durée de deux ans minimum. Elle vous permet, en cas de défaut, de demander au vendeur la réparation, l’échange, ou si ces deux solutions ne sont pas possibles, le remboursement des sommes versées.