Après des semaines de suspense, Emmanuel Macron s’apprête à trancher sur le choix du futur Premier ministre. Consultations le 23 août et nomination le 28 août.
La fin de la trêve politique
La trêve olympique est désormais passée et Emmanuel Macron reprend les manettes de l’Etat. Après avoir laissé près de sept semaines aux partis pour tenter de constituer une majorité, le président de la République accélère le rythme. Le flou autour du futur locataire de Matignon commençait à agacer, y compris dans les rangs de la majorité présidentielle.
Lucie Castets reçue à l’Élysée
Un poids lourd de l’ex-majorité grinçait récemment dans le Journal du Dimanche : « En fait, le meilleur candidat au poste de Premier ministre, c’est Emmanuel Macron lui-même. » Cependant, cette réflexion a pris fin avec l’annonce par le chef de l’État d’une série de consultations, prévues le 23 août à l’Élysée, avec les chefs de parti et des groupes parlementaires, dans le but de former un nouveau gouvernement.
Précisons que Lucie Castets, une haute fonctionnaire dont la candidature à Matignon est proposée par le Nouveau Front Populaire, sera également reçue à l’Élysée. Pourtant, beaucoup doutent de sa capacité à constituer une majorité stable, estimant que la France a besoin d’une personnalité plus aguerrie aux rouages du pouvoir. Mais La France insoumise menace d’engager une procédure en destitution du président Macron s’il ne nomme pas Lucie Castets à Matignon.
Plusieurs noms circulent
En parallèle, d’autres noms circulent, comme celui de Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, ou de l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve. Le profil de Jean-Dominique Senard, président du conseil d’administration de Renault, est également étudié, en tant que représentant de la société civile capable de réconcilier les attentes de l’opinion publique avec celles de la majorité présidentielle.
Quel que soit le choix final, le futur Premier ministre sera annoncé par communiqué, sans doute le 28 août, suivi, peut-être, d’une allocution du président pour justifier ce choix et détailler le calendrier des prochaines étapes. Une décision complexe, alors que le contexte politique impose une majorité relative et un gouvernement dont la constitution pourrait encore prendre plusieurs semaines.
On va abréger le suspense.
Tout à tour les différents partis s’opposeront à une destitution de Macron.
Ça donnera l’illusion d’une démocratie en bonne santé mais au final rien ne changera.
Je suis sidéré que les gens y attachent encore une quelconque importance… pic.twitter.com/iknJBNHOTq— AuBonTouiteFrançais 🍾🍾🍾 (@VictorSinclair3) August 18, 2024
En refusant le résultat des urnes et donc de nommer la 1ère ministre du NFP, Emmanuel Macron installe toujours mieux l’extrême-droite dans le champ politique.
La destitution du président est alors une sérieuse option. On ne rigole pas avec ceux qui piétinent la démocratie. pic.twitter.com/BbPhgOQfOG
— Raphaël Arnault (@ArnaultRaphael) August 18, 2024
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— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) August 18, 2024