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Eric Zemmour toujours à la hausse

Le journaliste/polémistes grimpe encore dans les sondages. Il est désormais crédité de 17% dans une étude Harris interactive. Il pourrait donc se qualifier pour le second tour de la présidentielle.

Eric Zemmour sur CNews (capture)

Branle-bas de combat dans les états-majors politiques. Qui arrêtera Eric Zemmour, cet histrion de la politique, pas encore candidat à la présidentielle et qui, pourtant, bouscule tous les codes, grimpe dans les sondages, prend des voix à tous les partis ? Et peut-on d’ailleurs l’arrêter dans sa fulgurante ascension ?
Ces questions donnent de l’urticaire à tous les leaders politiques et pas seulement à Marine Le Pen qui, elle, dégringole dans tous les sondages au point de se placer désormais en troisième position.

Un météore politique

Comment expliquer cette intrusion retentissante dans la vie politique française ? La gauche comme la droite ne l’ont pas pris au sérieux. On le classait à l’extrême droite lorsqu’il présentait ses chroniques sur CNews. Il ne pouvait donc faire de l’ombre qu’au Rassemblement national. Et cela arrangeait bien Bertrand, Pécresse, Jacob, Hidalgo, Mélenchon et les autres de voir deux partis d’extrême droite s’entredévorer.
Et puis, avec son discours nationaliste et identitaire, en appuyant là où ça fait mal, là où les autres n’ont rien fait pendant des décennies, Zemmour a tapé fort et dragué large. Un peu à gauche, un peu à droite, un peu au centre. Il a fait de l’immigration et de la sécurité l’un des grands thèmes de cette campagne. Des thèmes parmi les plus fédérateurs au cours d’une campagne.
Il faut dire aussi que la promotion de bon bouquin « La France n’a pas dit son dernier mot » lui permet de sillonner l’Hexagone comme un vrai candidat à la présidentielle. Et il fait un tabac.

La dynamique Zemmour

Marine Le Pen a compris le danger. Ou plutôt les militants du parti. « J’ai peur qu’elle disparaisse » explique Robert au micro d’Europe1, devant la mairie d’Hénin-Beaumont, « elle aurait dû laisser sa place aux jeunes ». A Jordan Bardella, par exemple.
Les Républicains s’entêtent dans une stratégie de dégringolade. Le parti est à la traine et désignera son candidat le… 4 décembre. Comme prévu. Ce sera sans doute trop tard pour remonter la pente. Tout le monde le sait. Sauf Christian Jacob.
Quant à la gauche (PS), aux écolos et à l’extrême gauche, ils sont dans les choux et n’ont aucun espoir de participer en 2022 au second tour de la présidentielle. Sauf miracle qui, en politique, est toujours possible.
Face à cette déconfiture des partis traditionnels, la dynamique Zemmour marque des points. L’intéressé le constate lui-même : « Ce qui est intéressant, c’est la dynamique, dit-il sur BFMTV. On était à 5, 8, 13 puis 17%. Ça veut dire que ma parole a de plus en plus d’écho dans le pays, ça me paraît évident. Il y a beaucoup de gens qui écoutent ce que je dis, qui sont d’accord avec ce que je dis et qui pensent qu’il y a un chemin avec ce discours-là ».
C’est sans vrai pour le moment. Mais les élections sont fixées aux 10 et 24 avril 2022. C’est dans un peu plus de six mois. Et d’ici-là, il se peut se passer beaucoup de choses…

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