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Grand Est : la circulation du virus en baisse

En Grand Est, le nombre de nouveaux cas continue de diminuer tandis que le nombre de personnes testées est en légère hausse.

Circulation virale dans le Grand Est (santé publique France)
Circulation virale dans le Grand Est (santé publique France)

Selon le point épidémiologique régional de Santé Publique France, la circulation virale est en baisse dans toutes les classes d’âge, excepté chez les 80 ans plus pour lesquels elle est stable. La diminution est plus marquée chez les 20-29 ans (-39%). Les taux d’incidence varient de 26,8 nouveaux cas pour 100 000 habitants chez les 70-79 ans, à 112,3 nouveaux cas pour 100 000 habitants chez les 0-9 ans.
La circulation virale est en baisse dans tous les dix départements de la région. En semaine 37-2021, les taux d’incidence dépassent le seuil de circulation virale active de 50 nouveaux cas pour 100 000 habitants dans 5 départements : la Marne (60,5 p.100 000), la Meurthe-et-Moselle (61,1 p.100 000), le Bas-Rhin (74,6 p.100 000), la Moselle (82,3 p.100 000), le Haut-Rhin (98,4 p.100 000).
* Les données de vaccination en schéma complet de la semaine 37, en cours de consolidation, ne sont pas disponibles.

Encore des décès

La mutation L452R (variant Delta anciennement dit « variant indien » est largement majoritaire en semaine 37-21 en région Grand Est, avec un taux de criblage de 66 % en diminution par rapport à la semaine précédente (68 %), et sa diffusion est en légère augmentation avec un taux de positivité de 96,5 % (95,8 % en S36-21). Elle dépasse 90 % dans tous les départements de la région à l’exception de la Marne (86,6 %). À noter que les Ardennes présentent un faible taux de criblage en semaine 37, correspondant à 29 %.
La circulation virale engendre toujours des cas graves de Covid-19 nécessitant une hospitalisation, en soins critiques pour les plus sévères, ainsi que des décès. Même si la pression sur le système de soin régional est modérée, elle continue depuis plusieurs semaines. Ainsi :

 le nombre de passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 est en baisse (176 passages en semaine 37 et 215 en semaine 36) et représente 0,7 % de l’activité des services d’urgence de la région ;
 le nombre de nouvelles hospitalisations (n=157) est en diminution par rapport à la semaine précédente. Le nombre de nouvelles admissions en réanimation et soins intensifs (n=50) pour Covid-19 est quant à lui en augmentation par rapport à la semaine précédente ;
 le nombre de décès liés à la Covid-19 dans les établissements de santé est en baisse (n=22 en semaine 37 et n=25 en semaine 36). Entre le 1er septembre 2020 et le 19 septembre 2021, 6 723 patients Covid-19 hospitalisés sont décédés dans les établissements de santé de la région ;
 le nombre de consultations pour suspicion de Covid-19 des associations SOS Médecins de la région est en légère baisse en semaine 37 (129 consultations en semaine 37 contre 150 en semaine 36) représentant 2,5 % des consultations (2,9 % la semaine précédente).

Covid-19 au sein des Ehpad

Au sein des établissements sociaux et médico-sociaux de la région, depuis le 1er septembre 2020, 9 662 cas confirmés de Covid-19 ont été signalés parmi les résidents et 4 821 parmi le personnel. Les établissements pour personnes âgées étaient les plus touchés : ils représentaient 78 % de ces cas chez les résidents et 78 % chez le personnel.
Depuis le 1er septembre 2020, 1 017 résidents d’établissements médicalisés et non médicalisés pour personnes âgées sont décédés au sein de leur établissement d’hébergement.
Au 19 septembre en Grand Est, 4 065 011 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19 (couverture vaccinale 73,8 %). À noter que les estimations de couvertures vaccinales sont réalisées sur la base des données de l’assurance maladie qui transmet le nombre de personnes selon le lieu d’injection (et non le lieu de résidence). La période d’intensification de la vaccination notamment sur les lieux de villégiature et de mouvement de population du fait des congés estivaux, a une influence sur ces estimations.

Attention au rebond automnal, même pour les vaccinés

L’Institut Pasteur a étudié comment la vaccination partielle (une couverture vaccinale de 70% chez les 12-17 ans, 80% chez les 18-59 ans et 90% chez les plus de 60 ans) de la population française pourrait changer l’épidémiologie du SARS-CoV-2 et les implications pour le contrôle
d’un possible rebond épidémique durant l’automne 2021.
Les principaux résultats* de l’étude ont montré que :

  • Avec le variant Delta, les personnes vaccinées sont moins bien protégées contre l’infection, même si la protection reste très élevée contre les formes graves. Par ailleurs, plus la population est vaccinée, plus la proportion de vaccinés parmi les cas augmente. On s’attend à ce qu’à peu près la moitié des infections aient lieu chez des personnes vaccinées (alors que ce groupe représente plus de 70% de la population). Il est donc important que les personnes vaccinées continuent à respecter les gestes barrières et porter un masque pour se protéger de l’infection et éviter de contaminer leurs proches.
  • Étant donné les caractéristiques du variant Delta, l’arrêt de toutes mesures de contrôle pourrait conduire à un stress important sur le système de santé. Il est donc important que les efforts actuels pour limiter la transmission soient maintenus. Grâce à la vaccination, l’intensité des mesures nécessaires pour que les hospitalisations restent à des niveaux gérables devrait être moindre que ce qu’il fallait avant la campagne de vaccination. Alors que les confinements en 2020 ont réduit les taux de transmission de 70-80%, des réductions de 20-30% pourraient maintenant suffire pour fortement réduire l’impact sur le système de santé. Ces réductions pourraient potentiellement être obtenues en appliquant les gestes barrières, le port du masque, un certain degré de distanciation physique, le Tester-Tracer-Isoler et le pass sanitaire. Par ailleurs, l’augmentation de la couverture vaccinale peut également réduire l’impact sanitaire du SARS-CoV-2.
  • Il est probable qu’un tiers des infections ait lieu chez les enfants et adolescents (contre près de la moitié dans les estimations de juin). Ceci tient à la part relative plus importante des infections chez les adultes du fait de la baisse de l’efficacité vaccinale contre l’infection avec le variant delta, et à la proportion plus élevée d’adolescents qui se sont vaccinés comparativement aux hypothèses de la simulation de juin.
  • Les adultes non-vaccinés contribuent toujours de façon importante à la pression sur l’hôpital. En effet, les personnes non-vaccinées de plus de 60 ans représenteraient 3% de la population mais 43% des hospitalisations. Il est donc essentiel que la couverture vaccinale chez les plus fragiles soit aussi haute que possible.
  • Les personnes non-vaccinées contribuent de façon disproportionnée à la transmission. Des mesures de contrôle ciblant cette population pourraient maximiser le contrôle de l’épidémie tout en minimisant l’impact sociétal par rapport à des mesures non ciblées

Pour en savoir plus

*En prenant en compte les hypothèses suivantes : un nombre de reproduction de base R0 égal à 5, un risque d’hospitalisation de 50%
pour les personnes infectées par le variant Delta, une baisse du risque d’infection de 60% pour le variant Delta lorsque les personnes
sont vaccinées, une couverture vaccinale de 70% chez les 12-17 ans, 80% chez les 18-59 ans et 90% chez les plus de 60 ans et une
réduction du risque d’hospitalisation de 95% et du risque de transmission lorsqu’une personne vaccinée est infectée de 50%.

Données du jour

 

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