Des journaux américains et australiens reviennent ce dernier week-end sur l’origine du coronavirus et donnent quelques arguments pour penser que le virus se serait bien échappé d’un laboratoire chinois.
On en apprend chaque jour un peu plus sur le virus à l’origine de la plus grande pandémie du siècle. Un article du Wall Street Journal du 23 mai 2021, citant un rapport des services secrets américains, révèle que trois chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan (WIV), en Chine, ont été soignés pour la Covid-19 en novembre 2019, soit plusieurs mois avant que la Chine ne donne l’alerte sur la catastrophe sanitaire.
Une origine chinoise du virus
Évidemment, l’information apporte de l’eau au moulin de ceux qui réclament une enquête plus approfondie pour savoir si le virus Covid-19 aurait pu s’échapper du laboratoire.
Un porte-parole du Conseil national de sécurité n’a fait aucun commentaire sur l’article du journal, mais il a déclaré que l’administration Biden continuait à se poser « de sérieuses questions sur les premiers jours de la pandémie de Covid-19, y compris ses origines en République populaire de Chine ».
« Nous n’allons pas faire de déclarations qui préjugent de l’étude en cours de l’OMS sur l’origine du virus du SRAS-CoV-2, mais nous avons été clairs sur le fait que des théories solides et techniquement crédibles devraient être évaluées par des experts internationaux », prévient un membre de l’administration américaine.
Un complément d’enquête
En mars dernier, les États-Unis, la Norvège, le Canada, la Grande-Bretagne et d’autres pays ont fait part de leurs préoccupations concernant l’étude sur les origines du Covid-19 menée par l’OMS. Ils ont demandé un complément d’enquête et un accès complet à toutes les données pertinentes, humaines, animales et autres, concernant les premiers stades de l’épidémie.
Dimanche 23 mai 2021, le ministère chinois des affaires étrangères a noté qu’une équipe dirigée par l’OMS avait conclu qu’une fuite de laboratoire était « extrêmement improbable » après une visite en février à l’institut de virologie.
L’administration Trump avait déclaré qu’elle soupçonnait le virus de s’être échappé d’un laboratoire chinois, ce que Pékin dément. Mais la Chine a refusé de donner des données brutes sur les premiers cas de Covid-19 à l’équipe dirigée par l’OMS.
Un document chinois de 2015
Le magazine australien Wenkend Australian révèle par ailleurs l’existence d’un document gouvernemental de 2015 qui a fuité. Selon ce document, une discussion entre des scientifiques chinois de haut niveau évoque qu’un virus pourrait être « libéré d’une manière jamais vue auparavant ».
Un document rédigé par des scientifiques et des responsables de la santé publique chinois en 2015 évoquait » l’arme » du coronavirus du SRAS, révèle le Weekend Australian.
Intitulé The Unnatural Origin of SARS and New Species of Man-Made Viruses as Genetic Bioweapons (L’origine non naturelle du SRAS et les nouvelles espèces de virus créés par l’homme en tant qu’armes biologiques génétiques), le document prédit que la troisième guerre mondiale sera menée avec des armes biologiques.
Pour Peter Jennings, directeur de l’Australian Strategic Policy Institute (ASPI), « cela montre clairement que les scientifiques chinois réfléchissaient à des applications militaires pour différentes souches du coronavirus et à la manière dont il pourrait être déployé ».