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« Sécurité globale » : les journalistes n’acceptent pas!

L’article 24 de la proposition de loi « sécurité globale » suscite des remous y compris dans les rangs de la majorité. Le texte voté ce mardi par l’Assemblée sera présenté début janvier 2021 au Sénat.

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manif-paris-contre-loi-securite-globale (capture euronews)

Les choses ne s’arrangent pas entre le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin et les journalistes. En cause : le fameux article 24 de la proposition de loi votée vendredi par l’Assemblée nationale qui réprime la prise et la diffusion d’images des forces de l’ordre. Plus de 20.000 journalistes, éditeurs, syndicalistes ont manifesté à Paris et dans de nombreuses villes de France pour dénoncer une atteinte intolérable à la liberté d’informer.
Lundi, une délégation de représentants de syndicats de journalistes a été reçue par Gérald Darmanin. Mais la rencontre a tourné court. Les syndicats ont claqué la porte estimant que le ministre se moquait du monde en prétendant qu’il allait retoucher le texte. En sortant de cette rapide réunion, Emmanuel Poupard, secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ) a précisé : « Nous avons posé comme préalable à toute discussion le retrait des articles 21, 22 et 24 et du SNMO (schéma national du maintien de l’ordre). On a un ministre qui nous a endormis en proposant quelques améliorations par-ci, par-là, il n’en est pas question, donc nous avons décidé collectivement de quitter la réunion et nous en appelons à Monsieur le premier ministre Jean Castex ».

Enquête administrative

Le démantèlement d’un camp de migrants installé place de la République, à Paris, confirme le rôle essentiel de la presse dans certaines situations. Les images « choquantes », selon l’expression du ministre de l’Intérieur, sont là pour le rappeler. On voit en effet sur les reportages TV ou les images publiées sur les réseaux sociaux, policiers et gendarmes frapper à coups de poing, à coups de pied, à coups de matraques, des personnes non violentes. A telle enseigne que le ministre a lui-même demandé une enquête administrative au préfet de police de Paris et que l’IGPN a été saisie.
L’aurait-il fait sans les images chocs de la presse? On peut en douter puisqu’il ne les aurait peut-être pas vues.

 

 

 

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