La Protection Judiciaire de la Jeunesse organise annuellement depuis 2016 une opération de communication intitulée la PJJ vous ouvre ses portes. Quatre actions partenariales se dérouleront entre le 5 et le 8 octobre dans les départements de l’Aube, des Ardennes, de Meurthe-et-Moselle et du Haut-Rhin.
Compte-tenu des impacts de la crise du Covid-19, il a été décidé au niveau national de la remplacer par une participation active à la Semaine européenne du développement durable, initialement prévue en mai 2020 et reportée à l’automne en raison de la crise sanitaire. En effet, les professionnels de la PJJ et les jeunes qu’ils accompagnent, s’investissent massivement autour de cet enjeu sociétal majeur. C’est donc l’occasion de mettre en avant quelques-unes des nombreuses actions éducatives organisées en faveur de la protection de l’environnement.
A propos de la PJJ :
La Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) est une Direction du ministère de la Justice. Elle est chargée de l’ensemble des questions intéressant la justice des mineurs et de la concertation des institutions intervenant à ce titre. Si elle intervient aussi au civil (protection de l’enfance), son cœur de mission est l’action éducative dans le cadre pénal (enfance délinquante) avec les objectifs d’éduquer, de protéger et d’insérer le mineur en conflit avec la loi ou en danger, dans un objectif de réinsertion sociale et de lutte efficace contre la récidive. Les services et professionnels de la PJJ mènent également des enquêtes sur l’environnement de l’enfant et de sa famille pour aider le magistrat à prendre une décision.
La PJJ dans le Grand Est, c’est…
• 5 directions territoriales (Alsace, Aube / Haute-Marne, Lorraine Sud (54, 55, 88), Marne-Ardennes, Moselle)
• Un service public (SP), composé de 10 services de suivi en milieu ouvert, composés de 54 unités éducatives et/ou d’insertion et 6 services d’hébergement, composés de 14 unités d’hébergement collectif ou diversifié
• Un secteur associatif habilité (SAH), composé de 8 centres éducatifs renforcés (CER), 7 centres éducatifs fermés (CEF), 9 services d’investigation éducative et 4 services de réparation pénale
• Plus de 700 professionnels, dont 490 éducateurs, professeurs techniques et assistants de service social et 416 postes financés dans le SAH
• 14 681 jeunes suivis (SP / SAH) en 2018
Ardennes
Mardi 6 octobre 2020 – 10 h 30 – 12 h 30
Les jardins de Cocagne
Route de Margut 08370 La Ferté-sur-Chiers
Des jeunes mineurs en conflit avec la loi et pris en charge par la Protection judiciaire de Jeunesse sur décision judiciaire participeront à des ateliers de maraichage bio organisés par l’association de Développement économique des Cantons de Carignan, Mouzon, Raucourt, sur le site des jardins de Cocagne, route de Margut à la Fierté-sur-Chiers, le 6 octobre 2020 entre 10 h 30 et 12 h 30.
Trois atelier, semis, préparation de paniers à destination des clients avec récolte des légumes en plein champ et jus de pomme seront proposés aux 10 jeunes mineurs en conflit avec la loi, accompagnés de leurs encadrants éducatifs. Ces jeunes sont suivis par la Protection judiciaire de la Jeunesse, soit dans le pôle insertion des Ardennes de la PJJ, soit au Centre éducatif renforcé (CER) Mustang géré par l’association ardennaise pour la Sauvegarde de l’enfance, de l’adolescence et des adultes (Groupe SOS) de Mouzon (08).
Chaque groupe de jeunes sera accompagné par un employé des Jardins de Cocagne, afin d’optimiser l’échange générationnel entre les adultes et les jeunes d’une part, et de de valoriser le travail des adultes qui sont en réinsertion professionnelle vers les connaissances maraîchères d’autre part.
À l’issue des travaux en atelier, une dégustation de jus de pomme, accompagné de quelques tartines de confiture fabriquées aux « Jardins de Cocagne », dans la serre de semis où seront exposées des photos, témoignage des actions conduites avec l’UEAJ depuis plusieurs années.
À propos des partenaires
Les jardins de Cocagne
Les jardins de Cocagne sont un des lieux d’activité de l’ADECMR (Association pour le Développement économique des cantons de Carignan-Mouzon-Raucourt) dont l’objet social vise, depuis 1982, à mobiliser la personne en difficulté sociale sur un nouveau projet personnel tourné vers l’activité professionnelle. Ce projet tient surtout à la nécessité de recréer des mises en situation de faire, permettant aux personnes d’être à nouveaux considérées, de retrouver par là même une meilleure confiance en soi, indispensable pour construire l’avenir.
Outre le maraichage bio, la logistique et le transport au jardins de Cocagne, l’ADECMR propose également des chantiers Environnement / Brigade verte et Bâtiment / Patrimoine qui proposent des activités tournant autour de plusieurs axes : mise en place et implantation des nouveaux balisages, entretien des chemins de randonnée et voies vertes, entretien d’espaces verts des zones d’activités, construction de divers mobiliers urbains et aménagement de chemins de randonnée (passerelles sur des cours d’eau, tables de pique-nique, rambardes de séparation sur les parkings, clôtures…), nettoyage des berges en respect de l’environnement (faune et flore) en partenariat avec les techniciens VNF.
Le CER Mustang
LE CER Mustang est le seul et unique CER en France articulé autour d’une prise en charge qui appuie son projet éducatif à partir du soin aux chevaux, de la pratique équestre et de l’équithérapie. Accueillant et accompagnant huit jeunes garçons, âgés de 13 à 17 ans, prioritairement originaires de la région Grand-Est et bénéficient d’un suivi de milieu ouvert assuré par les services de la PJJ, le CER propose des sessions de rupture et de remobilisation qui s’entendent comme une prise de distance temporaire non seulement avec le lieu de vie mais aussi et surtout avec un mode de vie. La remobilisation évoque la possibilité de reconsidérer l’avenir personnel et le rapport avec le monde sous un autre jour.
La rencontre avec le cheval invite le jeune à poser un nouveau regard sur lui et sur les autres. Elle l’incite à découvrir une nouvelle façon d’entrer en relation et facilite donc l’ouverture à l’autre. Favorisant l’insertion et la réinsertion sociale des jeunes dans la société, le cheval, leurs permet de découvrir leurs capacités, leurs potentialités, d’expérimenter un mode de vie plus autonome, d’établir des liens relationnels et apprendre le partage, la solidarité, la vie en communauté, le vivre ensemble et les règles de vie nécessaire à leur inclusion. Ces mises au travail ont pour objectif de créer une rupture dans les conditions de vie du mineur et de préparer sa réinsertion tant sociale que sa réhabilitation psycho-affective. Autour de ce média central viennent se greffer des activités satellites qui s’intègrent dans l’emploi du temps hebdomadaire du jeune et qui structurent sa prise en charge durant toute la durée de la session.
Aube
Lundi 5 octobre 2020 – 14 h 00
1, impasse Auguste Lumière, 10600 La Chapelle Saint-Luc
Dans le cadre d’un partenariat avec la société REMONDIS Electrorecycling, des jeunes mineurs en conflit avec la loi et pris en charge par la Protection judiciaire de Jeunesse sur décision judiciaire participent au démantèlement et au tri de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE), afin qu’ils soient réintroduits dans les circuits de fabrication de nouveaux matériels.
Une part des DEEE traités par la société REMONDIS Electrorecycling provient d’une collecte directe auprès de partenaires locaux (ordinateurs, unités centrales, copieurs…). Les jeunes mineurs suivis par la PJJ effectuent leurs travaux de démantèlement dans les locaux de la PJJ où la société REMONDIS Electrorecycling met à disposition une partie de sa collecte. Il est en projet qu’ils puissent ponctuellement réaliser ce travail dans les locaux de l’entreprise sur une chaîne spécifiquement mise à leur disposition. Ceci leur permettra une mise en situation réelle, et ce sera l’occasion de se confronter à la réalité du monde du travail.
Cette action, qui s’inscrit à la fois dans une découverte du monde de l’entreprise et dans une démarche de formation à l’écocitoyenneté des jeunes mineurs PJJ, fait partie d’un nouveau dispositif de prise en charge, la mesure éducative d’activité de jour (MEAJ) portée par l’établissement de placement éducatif (EPE) de Troyes.
La MEAJ, créée par la loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice, est un intermédiaire entre le placement et l’accompagnement en milieu ouvert, qui permet une prise en charge soutenue et continue en journée des jeunes en prise avec la justice pour favoriser leur insertion sociale, scolaire et professionnelle. Elle peut également être utilisée lorsque les jeunes sortent de détention ou en alternative à l’incarcération, mais ne peut être prononcée à titre d’alternative aux poursuites, ni dans le cadre d’une composition pénale. Dans un cadre d’une prise en charge pluridisciplinaire et individualisée, la MEAJ a vocation à favoriser l’accès à des dispositifs d’insertion sociale et citoyenne (accès aux soins, aux droits sociaux, au sport, aux loisirs, à la culture…) et à une insertion socio-professionnelle. La MEAJ est expérimentée dans 20 sites en France (dans le Grand Est : EPE de Troyes et STEMOI de Nancy).
À propos des partenaires
REMONDIS Electrorecycling
REMONDIS Electrorecycling fait partie du groupe REMONDIS, un de plus grands groupes mondiaux dans les domaines du recyclage, des services et de la gestion de l’eau. Répartis sur 800 sites à travers 4 continents, ses 30.000 employés travaillent au bien-être et au confort de plus de 30 millions de personnes et de milliers d’entreprises.
Le centre de démantèlement REMONDIS Electrorecycling de Troyes est spécialisé dans le démantèlement et le tri des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) ; il s’agit de petits appareils ménagers, d’équipements informatiques et téléphoniques, mais aussi des appareils de réfrigération et des systèmes de réfrigération au NH3. Avec ses 80 postes de travail, il a une capacité de traitement annuelle de 42 000 tonnes et dispose de la certification Weeelabex.
Meurthe-et-Moselle
Jeudi 8 octobre 2020 – à partir de 9 h 30 CPIE Nancy – Champenoux
13 bis rue Pierre Paul Demoyen 54280 Champenoux
Des jeunes mineurs en conflit avec la loi et pris en charge par la Protection judiciaire de la Jeunesse sur décision judiciaire remettront des mangeoires, des nichoirs et des hôtels à insectes qu’ils ont fabriqués, aux responsables du Centre permanent d’initiatives pour l’environnement Nancy – Champenoux (CPIE) le jeudi 8 octobre 2020. À cette occasion, un point sur les projets de la PJJ avec les structures environnementales locales sera fait. Les jeunes seront accueillis à partir de 9 h 30 pour une présentation interactive des activités du CPIE ; la remise des mangeoires aura lieu à partir de 10 h 50.
Les jeunes mineurs sont pris en charge par l’Unité éducative d’activités de jour (UEAJ), composante du Service territorial éducatif de milieu ouvert et d’insertion (STEMOI) de Nancy. Cette UEAJ dispose d’un atelier bois animé par un professeur technique spécialisé, qui les a fait travailler sur ces objets en faveur de la biodiversité, et ayant pour vocation à être installés dans des écoles et des maisons de retraite pour faciliter l’observation et sensibiliser la population au fonctionnement des écosystèmes.
L’UEAJ de Nancy collabore depuis de nombreuses années avec le CPIE, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Grand Est – Nancy (INRAE) et le Conservatoire des espaces naturels de Lorraine dans le cadre de chantiers pédagogiques inscrits dans une démarche de formation à l’écocitoyenneté des jeunes pris en charge. En lien avec le CPIE, l’UEAJ intervient depuis plus de 20 ans dans l’arboretum du centre INRAE Grand Est – Nancy, en débroussaillant les 8 ha du site tous les étés. Cet engagement majeur permet au CPIE de pouvoir faire visiter les lieux aux publics scolaires et grand public dans les meilleures conditions. Par ailleurs, les jeunes sont aussi investis en automne dans le ramassage des feuilles sur certaines parcelles expérimentales INRAE. Les jeunes de l’UEAJ contribuent également à l’entretien et à la mise en valeur de pelouses calcaires gérées par le Conservatoire des espaces naturels de Lorraine.
À propos des partenaires
Le Centre INRAE Grand Est – Nancy
Avec 220 chercheurs, ingénieurs et techniciens titulaires présents à Nancy, Vandœuvre, Champenoux, Mirecourt et Reims, le centre de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Grand Est – Nancy (INRAE Grand Est – Nancy) contribue activement aux recherches en Lorraine et à Reims pour le développement d’une bioéconomie durable dans le Grand Est et à l’international, fondée sur les multiples services rendus par les écosystèmes. Ses compétences sont variées et intégrées : écologie, microbiologie, biologie moléculaire, économie, sciences forestières et agronomiques finalisées. Il participe à des projets nationaux et internationaux de recherche fondamentale et finalisée.
Ces recherches portent sur l’adaptation des écosystèmes et des sols forestiers, agricoles et urbains aux changements globaux, sur leur fonction productive en interaction avec tous les autres services dont la biodiversité et le stockage de carbone, avec toutes leurs dimensions biophysiques et socioéconomiques. Le centre INRAE Grand Est – Nancy contribue ainsi à la transition écologique, à produire des matériaux et des biomolécules issues de plantes et de micro-organismes, ainsi qu’une alimentation saine.
Le CPIE
Association Loi 1901, le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement Nancy – Champenoux (CPIE) favorise depuis
25 ans des comportements respectueux de l’environnement et participe également à la mise en valeur du patrimoine naturel et culturel local. En privilégiant une approche de terrain, le CPIE met en œuvre des démarches à la fois participatives, ludiques, sensibles et expérimentales, fondées sur une connaissance réelle de la diversité, du fonPrévisualiser les modifications (ouvre un nouvel onglet)ctionnement et de l’évolution des écosystèmes. Il accompagne des projets d’acteurs en matière d’environnement :
• Programmes pédagogiques en direction des écoles
• Programmes de sorties nature pour les familles, les enfants, les adultes
• Valorisation de l’arboretum d’Amance
• Chantiers participatifs nature et environnement
• Ingénierie écologique (inventaires naturalistes, conseils en gestion de milieux naturels
• Animation de programmes de recherche participative (exemple de Citique pour la prévention des piqures et l’écologie des tiques
Haut-Rhin
Lundi 5 octobre 2020 – 14 h 00
1-3 Rue Papin 68200 Mulhouse
Des jeunes mineurs en conflit avec la loi et pris en charge par la Protection judiciaire de Jeunesse sur décision judiciaire ont participé à l’embellissement du jardin de l’association mulhousienne de rencontre du droit de visite médiatisé, la petite ourse. La mise en valeur de cet espace sera inaugurée le 5 octobre 2020 à 14 h 00.
Pour accompagner le déconfinement de mineurs pris en charge par la Protection judiciaire de la Jeunesse à l’Unité éducative d’activité de jour (UEAJ) de Mulhouse, un projet de récupération et recyclage de petits objets a été développé, dernière action d’un projet plus global. En effet, l’UEAJ a organisé avec les jeunes qu’elle suit plusieurs ateliers en vue de la mise en valeur du jardin de l’association la petite ourse : création d’un jardin des senteurs depuis 2018, terrassement de l’espace enherbé et réalisation d’une table et de bancs pour les enfants, fabriquée à l’atelier menuiserie de l’UEAJ, en 2019. Dans le cadre de la dernière action menée à l’issue de la période de confinement national, les jeunes ont ainsi collecté des petits objets divers pour les transformer en éléments décoratifs du jardin de l’association, pendant une douzaine de de séance mobilisant de 2 à 4 jeunes de mai à août 2020. L’UEAJ entretient par ailleurs régulièrement le jardin de l’association dans le cadre d’une convention. Ces actions ont permis d’inscrire les jeunes dans une démarche écocitoyenne, notamment par la récupération et la réutilisation d’objets détournés de leur vocation première. Au cours de l’inauguration qui aura lieu le 5 octobre 2020 à 14 h 00, les jeunes qui ont participé à l’action se verront remercier par la remise d’une carte cadeau.
L’association La petite ourse, propose un espace de rencontre parents-enfants pour l’exercice du droit de visite médiatisé lorsque les relations sont devenues trop conflictuelles ; son jardin est un endroit particulièrement important dans ce contexte quand les conditions météo permettent son utilisation.
À propos des partenaires
La petite ourse
La petite ourse est une association qui gère deux espaces rencontre parents/enfants sur le département du Haut-Rhin. Ce lieu est ouvert à toute situation où l’exercice du droit de visite est interrompu, difficile ou trop conflictuel. Des enfants et le parent chez lequel ils ne résident pas quotidiennement (mère, père, grands-parents, ou toute autre personne titulaire d’un droit de visite), viennent s’y rencontrer pour une période donnée. Le lieu est ouvert à des personnes venant de leur propre initiative ou sur décision de justice ou administrative. Un certain nombre de facteurs expliquent cette situation : conflit qui persiste entre les deux parents après la séparation – séparation longue et brutale entre un enfant et l’un de ses parents – manque de confiance du parent hébergeant l’enfant dans les capacités de l’autre à s’en occuper, notamment lorsque l’enfant est en bas âge – peur de l’enlèvement de l’enfant lorsque l’un ou les deux parents sont de nationalité étrangère – distance géographique – absence de logement pour accueillir l’enfant…
Précision : En raison de la crise sanitaire et des mesures de sécurité à respecter, ces opération de communication ne sont pas ouvertes au public.