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La galère des naufragés du Covid-19

Qu’ils soient Français expatriés sur des terres lointaines, touristes ou étrangers bloqués en France, ils sont plusieurs milliers à être retenus loin de chez eux. Exemples.

France Diplomatie (Affaires étrangères)
France Diplomatie (Affaires étrangères)

Un vrai casse-tête pour les Français encore bloqués à l’étranger en raison de la pandémie du Covid-19 comme le rappelle leptitjournal.com, le journal des expatriés. Ils étaient plus de 250.000 hors de France à avoir fait une demande de rapatriement au début de la crise sanitaire. En mars 2020, de nombreux pays venaient de fermer leurs frontières, les ports et aéroports. Impossible de rentrer au pays. Une cellule de crise a été mise en place au ministère des Affaires étrangères. Plus de 200.000 Français furent rapatriés de 169 pays autour de la planète (touristes ou expatriés).
Six mois plus tard, ils sont encore plusieurs centaines, toujours bloqués à l’étranger. Pour plus de sécurité, si vous envisagez de vous rendre à l’étranger, il est souhaitable de s’inscrire sur la plate-forme du ministère des Affaires étrangères Ariane. Vous recevrez par SMS les informations et consignes de sécurité qui s’imposent.
Voici deux exemples de Français bloqués en raison de la Covid-19.

Fabrice en Malaisie

Fabrice Godeau en Malaisie (DR)
Fabrice Godeau en Malaisie (DR)

Fabrice Godeau, originaire de Bourgogne, est expatrié en Malaisie depuis janvier 2001. Il est actuellement directeur commercial de Vision-Box, une start-up portugaise spécialisée dans la technologie biométrique. Il est confiné, comme tous les autres malaisiens, depuis le 17 mars 2020. Au mois d’août, les autorités ont décidé de prolonger le confinement jusqu’au 31 décembre 2020.
« La situation est très oppressante, explique Fabrice Godeau. Ni moi-même ni les autres expatriés ne savons quand nous pourrons revoir nos familles en France. Il y a des jeunes qui ont passé le bac et sont partis en France. Mais ils ne peuvent pas revenir voir leurs parents. »
Fabrice précise encore qu’il lui est impossible de revenir au pays ou de faire ses voyages d’affaires. Il ajoute : « Nous avons repris une vie quasi-normale en Malaisie. Mais le port du masque est obligatoire partout et tout le temps. Tout contrevenant risque une amende salée, voire l’arrestation par les autorités. »

Cécile à Metz

Cécile à Metz
Cécile à Metz (DR)

Cécile, 20 ans, étudiante aux Pays-Bas, est bloquée… à Metz. Ses parents, eux, travaillent au Laos. La vie de famille est compliquée.
Cécile est en troisième année de Bachelor en relations internationales à l’université de Leiden aux Pays-Bas. Ses parents vivent au Laos où son papa est chercheur en histoire depuis deux ans, après un séjour en Thaïlande.
« J’étais en vacances au Laos en janvier 2020, explique Cécile. Je suis rentrée aux Pays-Bas pour reprendre mes cours du second semestre. Mais après un mois de cours, l’université a dû fermer à cause de l’épidémie de coronavirus. Je suis donc allée à Orléans, où j’ai un oncle et une tante. J’y suis restée jusqu’au mois d’août. Mais ensuite j’ai préféré venir à Metz où j’ai habité avec mes parents entre 2011 et 2016. J’y ai encore beaucoup d’amis. Je suis hébergée chez les parents d’une amie. »
Cécile suis ses cours en ligne. Elle ne peut pas aller au Laos. Il n’y a pas d’avion et, de toute façon, le pays a fermé ses frontières. Mais si elle se sent en sécurité à Metz, elle s’inquiète pour ses parents car, dit-elle, « les structures sanitaires ne sont pas aussi développées au Laos qu’en France ». Et ses parents s’inquiètent pour elle, si loin d’eux.
Cependant, la jeune étudiante voit dans cette galère un aspect positif : « je profite de cette période un peu particulière pour passer mon permis de conduire. Jusqu’ici, cela m’était difficile car je bouge tout le temps. »

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