La crise sanitaire liée au coronavirus a révélé les faiblesses et les dangers de l’Amérique de Donald Trump. Au point de remettre en cause son leadership mondial.
Tout allait bien jusqu’ici pour l’Amérique de Donald Trump et les élections de novembre 2020 s’annonçaient sous les meilleurs auspices pour le président. Les Etats-Unis restaient les maîtres du monde. Grâce à la puissance de leur économie et des multinationales de la Tech qui ont peu à peu asservi les peuples (les GAFAM : Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft). Grâce aux bombes larguées ici ou là pour tester de nouvelles armes et éliminer les adversaires. Grâce aussi à l’extra-territorialité de leur justice qui s’impose au reste du monde pour éliminer les concurrents.
Tout allait bien jusqu’à l’apparition inopinée d’un ennemi sournois, un virus invisible venu d’on ne sait où, peut-être de Chine, qui allait détraquer la grosse machine à fabriquer du beau rêve américain. En trois mois, un microbe a fait plus de dégâts au pays de l’Oncle Sam que n’importe quelle armée du monde. Il a révélé la dangereuse personnalité du président Trump, la faiblesse de l’économie américaine, la fracture sociale et raciale toujours béante.
« Pire que Pearl Harbor »
En mars 2020, Donald Trump fanfaronnait en annonçant que le virus épargnerait l’Amérique. En mai, les Etats-Unis comptent 1,5 million de personnes infectées et… 100.000 morts. Pour contenir la pandémie, il faut fermer les aéroports, stopper le commerce avec le monde. L’économie est à l’arrêt. Les chômeurs se comptent par millions. L’Amérique vacille sur ses bases.
Donald Trump n’a pas d’autre choix que d’admettre son erreur. Il se soigne à l’hydroxychloroquine. Et déclare : « C’est la pire attaque jamais subie par notre pays. C’est pire que Pearl Harbor, pire que le World Trade Center. Il n’y a jamais eu d’attaque comme celle-là. »
Le fléau du racisme
Et puis, il y a eu ce drame. La mort de George Floyd, cet afro-américain de 46 ans, au cours de son interpellation musclée à Minneapolis, le 25 mai 2020. Une nouvelle fois l’Amérique s’est enflammée. Des manifestations géantes et des émeutes jusque sous les fenêtres de la Maison Blanche ont ébranlé la Grande Amérique et ravivé les vieilles plaies. Cette Amérique des Blancs et des suprémacistes, opposée à celle des noirs, les plus pauvres, les plus nombreux. Le racisme révèle les criantes inégalités socio-économiques.
En trois mois, le coronavirus a révélé la brutalité que le business américain impose aux autres nations, il a montré la faiblesse de son économie fondée sur le pillage des autres économies, il a réveillé le racisme, ancré jusque dans les plus hautes sphères du pouvoir, il a mis à jour la dangerosité de son administration toute puissante aux ordres d’un président schizophrène. Ce petit virus a agi comme une arme de destruction massive contre les Etats-Unis en révélant tous les mauvais côtés de cette Amérique dominatrice qui ne peut plus conserver le leadership mondial et façonner le monde comme elle le souhaite. L’Amérique de Trump est devenu un danger pour elle-même et pour le reste du monde.
Le coronavirus a révélé tant de choses de l’Amérique que, désormais, rien ne sera plus comme avant. Le déclin de l’empire américain a bel et bien commencé.