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Odeur, douleur, abcès, aisselles… et si c’était une maladie de Verneuil ?

Pour mieux faire connaître cette maladie, les professionnels de santé du service de dermatologie et de chirurgie viscérale, métabolique et cancérologique du CHRU de Nancy se mobilisent sur une demi-journée, le vendredi 7 février de 9h à 14h, dans le hall de Brabois Adultes, en présence de patients et du laboratoire Novartis.

CHRU de Nancy (wikipedia)
CHRU de Nancy (wikipedia)

La maladie de Verneuil est une maladie de la peau assez courante mais pourtant peu connue et très souvent sous-diagnostiquée. Très handicapante sur les plans psychologiques, physiques et financiers du patient, elle se caractérise par des lésions inflammatoires récurrentes dans les zones de flexion telles que les aisselles, l’aine et le périnée.

Une maladie handicapante psychologiquement

La Maladie de Verneuil connue également sous le nom de d’Hidradénite Suppurée touche 1% de la population et majoritairement des femmes. Elle apparaît généralement entre 20 et 30 ans et est associée à des facteurs de risques tels que le tabac, le surpoids et certains médicaments.
Cette maladie évolue par poussées douloureuses, le plus souvent suppuratives, favorisées souvent par le stress, la fatigue ou les troubles de l’humeur.
La douleur chronique associée à des écoulements quotidiens invalide la qualité de vie des patients aussi bien sur le plan physique (douleur chronique, chirurgie mutilante), que psychologique (stigmatisation, fatigue, faible estime de soi, isolement social, syndrome anxio-dépressif) et financier (absentéisme, dépense directe : laser, cosmétique, médecine alternative).

Errance médicale : un problème majeur

Le délai moyen de diagnostic est d’environ 8 ans du fait de l’hétérogénéité de la maladie d’un point de vue clinique. En effet, il est difficile de la reconnaître due à sa méconnaissance et à la prendre en charge avec l’alternance de phase de poussée et de rémission.
Le diagnostic de la maladie repose sur 3 caractéristiques cliniques :

  • Lésions: nodules, fistules et/ ou abcès douloureux,
  • Localisations typiques,
  • Caractère chronique et récidivant des lésions.

Les traitements mis en place pour cette maladie restent suspensifs : règles hygiéno-diététiques et arrêt du tabac, chirurgie, antibiotiques à visée anti-inflammatoire, biothérapies.

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