Les cancers foudroyants sont en très forte augmentation dans le monde. A cause des vaccins ARNm ? Non répondent d’éminents oncologues. Oui, affirme Jean-Marc Sabatier : il existe un lien entre turbo cancers et vaccins anti-Covid-19. Explications.
Le débat sur les turbo cancers ou cancers foudroyants s’est invité sur les plateaux télé ces derniers jours et s’est poursuivi de façon plus musclée sur les réseaux sociaux.
Le 15 janvier 2024, sur le plateau de Touche ‘’Pas À Mon Poste’’, Nathalie Marquay-Pernaut a redit qu’elle était persuadée que le vaccin anti-Covid-19 avait précipité le décès son mari, Jean-Pierre Pernaut. Le célèbre journaliste de TF1 a été victime de treize AVC dont le dernier lui a été fatal. Or, elle était contre une troisième dose de vaccin.
Quelques jours plus tôt, sur CNews, le Pr Didier Raoult explique qu’il existe un lien entre vaccin contre la covid-19 et les lymphomes. « Le bidouillage fait pour que l’ARN dure plus longtemps a créé des protéines inconnues qui se baladent dans le corps et dont on ne sait pas ce qu’elles font » précise Raoult.
« Sans causalité, ni explication scientifiquement étayée »
Un avis que ne partage pas le Pr Mathieu Molimard de la Société française de pharmacologie et de thérapeutique (SFPT) pour qui il s’agit « d’effets indésirables qui en pratique n’ont pas été observés ». La SFPT s’en explique dans un Flash intitulé « #FL003 : Synthèse de protéines alternatives induite par les vaccins ARNm. »
Dans une tribune publiée par l’Express, le 18 mars 2023, « une cinquantaine de cancérologues réfute les allégations selon lesquelles la vaccination anti-Covid augmenterait le risque de développer ou d’aggraver un cancer ». Ils précisent : « Des cas de lymphomes ont également pu être rapportés de manière exceptionnelle après d’autres vaccinations comme après une vaccination anti-grippale, là encore sans causalité, ni explication mécanistique scientifiquement étayée. Aucun cas en revanche de progression rapide de cancers solides après vaccination anti Covid-19 n’a été rapporté, contrairement aux rumeurs propagées ».
Explosion de cancers, notamment chez les jeunes
Comment, dès lors, expliquer cette explosion de cancers dans le monde. Et de cancers foudroyants comme le constate l’American Cancer Society. « Les nouveaux diagnostics de cancer aux États-Unis devraient dépasser les 2 millions pour la première fois en 2024, en grande partie à cause d’une augmentation alarmante des cancers chez les jeunes Américains, selon les nouvelles données de l’American Cancer Society. »
« Oui, il existe un lien entre vaccins ARNm et turbo cancers »
Jean-Marc Sabatier, Docteur en Biologie Cellulaire et Microbiologie, HDR en Biochimie, Directeur de Recherche au CNRS explique : « Oui, il existe un lien entre les turbo cancers et les vaccins anti-Covid-19 (notamment à ARNm) : la suractivation du récepteur AT1R du SRA (Système rénine-angiotensine). Le SRA est impliqué dans la différenciation et la multiplication cellulaire, autrement dit il commande la multiplication des cellules. Or, le cancer correspond à une prolifération anarchique de cellules. »
Il précise : « La protéine spike vaccinale en se fixant sur le récepteur ECA2 gêne la dégradation de l’angiotensine 2 qui, en excès, va suractiver sa cible cellulaire, le récepteur AT1R. Le récepteur AT1R est pro-tumoral, pro-angiogénique (il favorise la vascularisation des tumeurs), pro-inflammatoire, et pro-oxydant (il relargue les particules réactives de l’oxygène, radicaux libres ou précurseurs de radicaux libres et engendrent un stress oxydant délétère pour les cellules).
Les substances anti-angiogéniques sont anti-tumorales, elles empêchent le développement des tumeurs. Il a été largement décrit que les antagonistes (bloqueurs) du récepteur AT1R ont une activité anti-tumorale contre les cancers du sein, de la prostate, des poumons, etc. Finalement, il existe bien un lien entre vaccins anti-Covid-19 et l’explosion des cas de turbo cancers. »
Jean-Marc Sabatier a décrit dès mars 2020 l’activité pro-cancéreuse du dérèglement du SRA via l’activation du récepteur AT1R ,médié par la protéine spike du virus SARS-CoV-2, alors que, à cette période précoce de la pandémie, aucun cas de cancer n’était rapporté.