Au cours des vingt dernières années, en France métropolitaine, deux événements ont entraîné de fortes hausses des décès : la canicule de l’été 2003 et la Covid-19 au printemps 2020 (Insee).
Dans les deux cas, l’augmentation des décès, toutes causes confondues, a surtout concerné les plus âgés. Pendant l’épisode de la Covid-19, le surcroît de décès a dépassé de 12 000 celui observé pendant la canicule (environ 27 000 décès supplémentaires entre le 10 mars et le 8 mai 2020 contre 15 000 entre le 1ᵉʳ et le 24 août 2003). Cet écart s’explique par l’augmentation et le vieillissement de la population entre 2003 et 2020, ainsi que par la durée de l’épidémie (60 jours contre 24 jours pour la canicule). Pour autant, le nombre de décès par jour était bien plus élevé en 2003. L’Île-de-France est la région la plus fortement affectée par les deux phénomènes. La canicule de 2003 a, quant à elle, généré une importante hausse des décès également en Centre-Val de Loire et la Covid-19 dans le Grand Est. [David Desrivierre, Jérôme Fabre (Insee)]
- Canicule de 2003 et Covid-19 : deux évènements provoquant une forte hausse des décès
- Une mortalité caniculaire moins importante mais plus brève et plus intense
- Une hausse de la mortalité plus marquée chez les plus âgés pendant la canicule
- L’influence majeure du vieillissement de la population
- Parmi les personnes âgées, une hausse de la mortalité plus forte chez les femmes pendant la canicule, chez les hommes pendant la Covid-19
- L’Île-de-France : région la plus touchée par les deux épisodes