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Arraisonnement d’un pétrolier russe au large de Saint-Nazaire

Les autorités françaises ont interpellé samedi un navire soupçonné d’appartenir à la « flotte fantôme » russe. Une enquête est en cours pour violation des sanctions européennes.

Arraisonnement d'un bateau soupçonné de liens commerciaux avec la Russie (Capture Euronews)
Arraisonnement d’un bateau soupçonné de liens commerciaux avec la Russie (Capture Euronews)

Un pétrolier de 244 mètres de long, identifié sous les noms de « Pushpa » ou « Boracay », a été arraisonné par les autorités françaises au large de Saint-Nazaire, en Bretagne. Battant pavillon du Bénin, le navire est fortement soupçonné d’appartenir à la « flotte fantôme » russe, ce réseau opaque de bâtiments utilisés pour contourner les sanctions internationales pesant sur les exportations de pétrole russe.

Deux marins placés en garde à vue

Mardi 1er octobre, le procureur de la République de Brest a placé en garde à vue deux membres d’équipage se présentant comme le commandant et son second. Une enquête judiciaire a été ouverte pour « défaut de justification de la nationalité du navire/pavillon » et « refus d’obtempérer ».
Le président Emmanuel Macron a qualifié cette opération de « très importante », soulignant que « des fautes graves » avaient été commises par l’équipage, justifiant la procédure judiciaire engagée.

Des liens avec les survols de drones au Danemark ?

Au-delà des violations présumées des sanctions, le navire serait également impliqué dans une affaire aux ramifications plus larges. Selon des sources militaires, le « Pushpa » aurait pu jouer un rôle dans les récents survols de drones observés au-dessus du Danemark entre le 22 et le 25 septembre, incidents qui ont perturbé le trafic aérien danois. Le pétrolier aurait potentiellement servi de plateforme de lancement ou de leurre pour ces appareils.

Un navire sous sanctions depuis février

Le bâtiment fait l’objet de sanctions européennes depuis février 2025 en raison de son appartenance présumée à la flotte fantôme russe, dispositif mis en place par Moscou pour échapper aux restrictions occidentales sur les ventes de pétrole brut.
Des images aériennes diffusées le 1er octobre montrent la présence de militaires français à bord du navire, immobilisé près du parc éolien de Saint-Nazaire, témoignant de l’ampleur des investigations en cours sur ces activités présumées illégales.

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