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Budget 2025 : les enjeux de la commission mixte paritaire

La commission mixte paritaire se réunit ce jeudi 30 janvier pour trouver un compromis sur le projet de loi de finances 2025. Une négociation décisive pour l’avenir du gouvernement, qui doit composer avec les exigences des socialistes et éviter une nouvelle crise politique.

Hémicycle de l'assemblée nationale (DR)
Hémicycle de l’assemblée nationale (DR)

Une commission dominée par les soutiens du gouvernement

Quatorze parlementaires, dont huit favorables à l’exécutif, se réunissent à huis clos pour examiner le texte. La composition penche en faveur du gouvernement avec des représentants de Renaissance, du MoDem et des Républicains, face à une opposition constituée de socialistes, d’insoumis et de membres du Rassemblement national.

Le texte du Sénat comme base de travail

Le projet adopté par la chambre haute prévoit 32 milliards d’euros d’économies et 21 milliards de recettes supplémentaires. Les sénateurs ont validé les mesures phares comme l’effort sur l’impôt des ménages aisés et la contribution exceptionnelle des grandes entreprises, tout en durcissant les coupes budgétaires, notamment dans l’écologie et la recherche.

Le PS en position de force

Les socialistes, dont le soutien est crucial, exigent des concessions importantes. Si certaines victoires ont déjà été obtenues, comme l’abandon de la suppression de postes dans l’Éducation nationale, ils réclament encore une augmentation du SMIC et le rétablissement des crédits du Fonds vert. La récente sortie de François Bayrou sur l’immigration a toutefois tendu les négociations.

Le RN en retrait stratégique

Contrairement aux débats sur le précédent budget, le Rassemblement national reste cette fois-ci en retrait. Le parti de Marine Le Pen, qui avait contribué à la chute du gouvernement Barnier, semble vouloir éviter une nouvelle crise politique en l’absence de possibilité de dissolution immédiate.

Une adoption encore incertaine

Même en cas d’accord en commission mixte paritaire, le texte devra être validé par les deux chambres. Le gouvernement espère une abstention des socialistes et du RN pour faire passer son budget. En cas d’échec, l’utilisation de l’article 49.3 reste possible, mais exposerait l’exécutif à une nouvelle motion de censure, déjà promise par La France Insoumise.

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