La Nouvelle-Calédonie, à 22 000 km de Paris, tout le monde s’en fout. Mais l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Chine, les USA, eux, ne s’en fichent pas. Que peut faire la France, sinon suivre les ordres de Bruxelles et de Washington ? Reportage à Nouméa et dans les quartiers.
Par Christophe Grangeon
Saint-Louis, priez pour eux (2/3)
Le coût humain des émeutes va continuer de se propager dans la société Calédonienne. Mais revenons au terrain. Il existe une poche historique de résistance que l’État français n’est actuellement pas en mesure de juguler. Saint-Louis et sa tribu hébergeuse de délinquants à la solde des politiques indépendantistes commet quotidiennement des exactions contre la population blanche de l’île. La tribu au sud de Nouméa est sur une route de grand passage. La clef qui mène dans le sud, à son usine de Nickel (la dernière qui tourne encore) et au Mont Dore (agglomération résidentielle du grand Nouméa). Pendant des années, des cailloux autonomes ont volé de temps à autre dans les pare-brise des automobilistes dans l’indifférence générale et une impunité dérangeante. Mais aujourd’hui les forces de l’ordre ont dû installer un verrou routier aux deux issues et interdire tout passage de véhicule pendant des mois. À tel point que le transport des gens s’est fait par voie maritime pendant des semaines. Et ce n’est pas terminé.
Des otages de la délinquance locale
Après avoir assaini le terrain des émeutiers les plus virulents, il reste que passer devant la tribu n’est toujours pas possible sans escorte policière. Les gens sont des otages de la délinquance locale… si vous ratez les heures de l’escorte, vous ne rentrez plus chez vous. Il devient donc nécessaire d’avoir des amis chers ou un hôtel bon marché… Le Mont Dore possède la source d’eau claire qui alimente en bouteilles plastiques toutes les grandes surfaces du pays, mais les usagers n’en ont jamais manqué…
Le territoire a vu sa population décroitre. Les chiffres sont faux et oscillent sur un ratio du simple au double façon vente aux enchères. 10 000, 20 000, qui dit mieux ? Un chiffre qui est lui en augmentation, c’est celui du nombre de beaux gosses qui font du jogging sur les baies. Personne ne leur en veut de cette démonstration de biceps. Ils arrivent fringants et repartent un, deux ou trois mois plus tard exténués physiquement et surtout psychologiquement. Les gendarmes ont enchainé les nuits de garde, les interpellations musclées, les tirs tendus. Nombre d’entre eux repartent en France avec des pansements et un suivi psychologique solide. Pour ceux qui passeront sous le radar, le suicide sera peut-être au bout du tunnel, venant caracoler sur le podium des professions les plus touchées en France. C’est important de tenir la dragée haute dans cette catégorie. En tout cas, ce doit être l’avis de ceux qui ont l’ambition d’avoir un bon point comme à l’école plutôt que de prendre soin des simples soldats. On se suicide environ deux fois plus en gendarmerie que dans la population générale. Qui dit mieux ?
Le racisme est profond.
Et du côté mélanésien, que se passe-t-il ? Comme dans toute bonne société fondée sur le patriarcat et la famille, tenue par des traditions fortes bien que tristement attaquées par leur propre jeunesse, c’est l’omerta. La pensée doit être conforme à celle du chef. Alors, on ne dit rien, on rentre dans le rang et les voix dissidentes sont étouffées. Comme aux jours de referendums, jour des urnes tristes.
Mais cette population nourrie à la haine pendant des années par un troupeau de politiques indépendantistes assoiffés de l’argent des autres et de pouvoir factice ne peut pas engendrer la tolérance. Les mélanésiens ne tiennent pas l’alcool, qui dans leur gosier ravive les blessures creusées par la propagande, tenues bien ouvertes par le manque d’éducation. Lorsque l’on retire les armes du libre arbitre, il ne reste plus que des fanatiques dopés aux hormones de leur jeunesse qui se désespèrent de jours meilleurs. Un mélanésien ivre vous révèlera toute la teneur de sa frustration face à sa propre vie. Il faut un coupable à l’inaction. Il est si facile à trouver. C’est l’alien blanc. Celui qui n’est pas comme nous. Le racisme dans la population mélanésienne est surprenant, entre Dr Jekyll et Mr Hyde, il se révèle sans fard au contact de la boisson, lorsque la soumission d’une éducation brutale s’estompe, lorsque le poids du reste à ta place se lève. Il est plus que surprenant, il est profond, ancré, viscéral. Plus que dans n’importe quelle France paysanne, il est assassin. Et c’est le seul enseignement que bien des enfants reçoivent. Plus surement que la sacro-sainte école de la république.
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