L’Association des maires ruraux de France salue le démarrage du programme “Villages d’avenir” de l’Agence nationale de la cohésion des territoires par l’envoi d’une instruction aux préfets, première concrétisation du plan France Ruralités annoncé cet été à la suite de l’Agenda rural.
« C’est le démarrage d’un programme qui manquait pour aider les communes qui, seules ou à plusieurs, ont des projets porteurs d’avenir, souligne l’AMRF que préside de vosgien Michel Fournier. C’est une victoire. Enfin, pour l’État, « village » n’est plus un gros mot. C’est un pas en avant que l’on doit attribuer à l’Association des maires ruraux de France qui n’a eu de cesse de regretter la hiérarchie faite par l’État, entre villes et campagnes, en privilégiant d’abord le programme Action Cœur de Ville suivi, quelques années plus tard de Petites Villes de Demain. L’Association sera active et attentive sur la mécanique de mise en œuvre de ce programme grâce à son réseau d’associations départementales.
La France est diverse
Pour l’AMRF, les communes, y compris quand elles ont un projet seules, ne doivent ni être dissuadées ou exclues au profit de projets nécessairement portés par des périmètres plus larges. La France est diverse et les formes d’engagement aussi. L’État doit tenir compte de cette réalité pour ne pas uniformiser et sélectionner seulement des « grappes » ou des communes faisant de fonction de centralité.
La mise en œuvre dépendra de la concertation entre le Préfet et les associations d’élus. À ce titre, l’AMRF invite les Préfets à laisser, au-delà du 15 octobre, le temps de candidater et de mobiliser les associations d’élus comme cela existe pour d’autres commissions. Cela évitera une sélection par le seul filtre des communes déjà accompagnées ou, comme l’État déconcentré en a trop souvent pris l’habitude ces derniers mois, par celui des groupements de communes.
Saisir l’opportunité de montrer l’envie de faire des élus
Dans ce nouveau contexte, positif, l’AMRF appelle les communes à réfléchir et à penser leur candidature à partir d’un réel projet porté par une détermination collective pour saisir cette nouvelle opportunité d’appui. C’est l’occasion pour le monde rural et ses élus d’adresser à nouveau un message fort soulignant l’urgence de changer la donne et d’amener l’État à mettre les moyens financiers (comme il l’a fait pour les deux autres programmes).
Elle appelle enfin l’État à recruter très vite les 100 chefs de projets qui devraient arriver dans les prochains mois. C’est un premier pas bienvenu dans le sillage d’engagements existants des autres niveaux de collectivités (Départements et Régions) déjà investis, mais qui pourraient trouver dans ce dispositif une motivation supplémentaire à aider davantage les communes. Le monde rural doit pouvoir concrétiser son ambition à travers ces Villages d’avenir.