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Médico-social : le coup de gueule de Chaynesse Khirouni

La Présidente du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle déplore que l’appel des professionnels du médico-social ne soit pas entendu.

Chaynesse Khirouni, présidente du conseil départemental 54 Copyright GBERGER-CD54_
Chaynesse Khirouni, présidente du conseil départemental 54 Copyright GBERGER-CD54_

« Le Projet de financement de la sécurité sociale annoncé en octobre 2021 et voté le 1er décembre n’apporte pas la réponse attendue et nécessaire aux besoins en matière d’autonomie (personnes âgées et personnes en situation de handicap) affirme Chaynesse Khirouni dans un communiqué.
Ce projet de financement continue d’ignorer les professionnels du secteur médico-social qui travaillent auprès des personnes en situation de handicap et des enfants confiés à l’Aide sociale à l’enfance, dans des structures financées par le département.

Oublié depuis le début de la crise sanitaire

C’est l’ensemble du secteur social et médico-social qui est régulièrement oublié depuis le début de la crise sanitaire. Après plusieurs alertes du département au gouvernement, j’ai réuni les parlementaires de Meurthe-et-Moselle début novembre, avant d’interpeller la Ministre Brigitte Bourguignon lors de sa venue à Nancy.

Je déplore que malgré les nombreux signaux et alertes que font remonter les professionnels, les collectivités locales et les associations du secteur, l’appel n’est pas entendu, la réalité du terrain n’est toujours pas comprise par le gouvernement.

Si les revalorisations de certaines professions de santé permises par le Ségur, notamment celles des agents des EHPAD, très éprouvés par la crise sanitaire étaient urgentes, je considère qu’il est impératif d’accompagner la revalorisation des carrières et de soutenir les professionnels du secteur médico-social, qui sont une fois de plus oubliés.

Pour la Meurthe-et-Moselle, ce sont 2 200 équivalents temps plein.

À ce jour, dans un contexte de tension du secteur médico-social sur le marché du travail, le Ségur de la Santé provoque une concurrence : de nombreux agents du secteur départemental migrent vers le secteur sanitaire, désormais mieux rémunéré.

Le conseil départemental ne peut financer seul ces revalorisations. Il est urgent que l’État mette en place la conférence multipartite qu’il a promis d’initier d’ici à la fin de l’année en vue de déterminer l’effort respectif de chacun dans l’amélioration de l’attractivité et de la dynamique des parcours des professionnels oubliés du Ségur de la Santé. »

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