Le sénateur de Moselle Jean-Louis Masson se déclare scandalisé par le refus de la région Grand Est d’entériner l’accord passé entre la Moselle et le Land de Sarre pour rétablir la liaison ferroviaire Sarrebruck-Bouzonville-Thionville-Luxembourg.
« Lors de la fusion autoritaire des régions, j’ai été un des très rares parlementaires de Lorraine à me battre jusqu’au bout contre la création du Grand Est, écrit le sénateur dans un communiqué. Démesurément étendue (deux fois plus grande que la Belgique) cette région n’a aucune proximité avec le terrain. On l’a encore vu lors de la dernière rentrée scolaire avec la modification aberrante des circuits de ramassage.
La Moselle et le Land de Sarre se sont mis d’accord pour rétablir la liaison ferroviaire Sarrebruck-Bouzonville-Thionville-Luxembourg. Étant intervenu à plusieurs reprises au Sénat sur ce dossier, je me réjouissais donc de cette avancée. Hélas tout a été réduit à néant par le véto du président et de la majorité régionale du Grand Est qui ont trahi la Moselle. Pour eux, ce projet ne fait pas partie des priorités financières.
C’est d’autant plus scandaleux que la gestion régionale relève trop souvent de la gabegie financière. Le budget affecté aux frais de réception, d’hôtellerie et de transport n’a-t-il pas augmenté de 51 % en deux ans par rapport à celui des anciennes régions ? La région Grand Est serait-elle seulement un fromage au profit de quelques élus ou accepte-t-elle de soutenir des projets structurants à l’instar de cette coopération ferroviaire transfrontalière ?
Je n’ai pas encore décidé si en mars 2021, je serai candidat aux élections départementales ou régionales mais d’une manière ou d’une autre, je m’engagerai :
– d’une part pour que nos trois anciennes régions soient rétablies de plein exercice à la place du Grand Est,
– d’autre part pour battre la majorité régionale actuelle qui défend un statu quo dont elle est la seule à profiter. »