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Christophe Castaner à l’Intérieur

Âgé de 52 ans, l’ancien délégué général de La République en marche remplace Gérard Collomb place Beauvau. Quelques têtes nouvelles font leur apparition dans le nouveau gouvernement.

Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur (photo site: gouvernement.fr)
Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur (photo site: gouvernement.fr)

Il aura fallu attendre deux longues semaines pour connaître le nouveau gouvernement d’Edouard Philippe après la démission surprise de Gérard Collomb. Les inondations meurtrières dans l’Aude ont retardé encore d’une journée l’annonce du remaniement.
Sans grande surprise, c’est un proche d’Emmanuel Macron qui remplace Gérard Collomb au ministère très sensible de l’Intérieur. Christophe Castaner, chargé des Relations avec le parlement et ancien délégué général de la République en Marche a un parcours assez surprenant.
Originaire de la ville d’Ollioules, dans le Var, Castaner a été député socialiste des Alpes-de-Haute-Provence avant de rejoindre Emmanuel Macron en 2016. Dans sa jeunesse, Christophe Castaner a eu de mauvaises fréquentations. A 18 ans, il gagnait sa vie en jouant au poker et s’était lié d’amitié avec un certain Christian Oraison, un caïd du milieu, formé par l’un des parrains de Marseille des années 70, Gaëtan Zampa. Christian Oraison a été prématurément enlevé à l’affection des siens en août 2008 : il a été abattu de plusieurs balles de 9 mm.
Mais Christophe Castaner est vite revenu sur le droit chemin en reprenant ses études à la fac de droit d’Aix-en-Provence. Il est titulaire d’un DESS de juriste des Affaires internationales et d’un diplôme de sciences pénales et de criminologie. Il entre en politique en 1986 au parti socialiste, devient maire de Forcalquier en 2001, en 2004, il est élu conseiller régional en PACA et réélu en 2010. En 2015 il tire la liste socialiste aux régionales en Provence-Alpes-Côte-D’azur.
Aux côtés de Christophe Castaner, Laurent Nunez, éphémère patron du renseignement, est nommé secrétaire d’Etat à l’Intérieur

Les petits nouveaux

Parmi les nouveaux ministres, le centriste Franck Riester est nommé au ministère de la Culture, Didier Guillaume, ancien patron des sénateurs socialistes, est nommé ministre de l’Agriculture, le Modem Marc Fesneau est nommé ministre chargé des relations avec le Parlement, en remlplacement de Christophe Castaner.
Plusieurs secrétaires d’Etat font leur entrée : outre Laurent Nunez, Gabriel Attal, le benjamin du gouvernement (29 ans) est nommé secrétaire d’Etat à l’Education, Emmanuelle Wargon secrétaire d’Etat à la Transition écologique, Christelle Dubos secrétaire d’Etat aux Solidarités et la Santé, Agnès Pannier-Runacher secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances.

Nouvelles compétences

Jacqueline Gourault, ancienne secrétaire d’Etat à l’Intérieur, est nommée ministre des Territoires. Avec deux autres ministres en renfort : Sébastien Lecornu, en charge des Collectivités et Julien Denormandie, en charge de la Ville te du Logement.
Quelques ministres sont sortis : Françoise Nyssen, ministre de la Culture, Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture, Jacques Mézard, ancien ministre de la Cohésion des territoires, et Delphine Gény-Stephann, secrétaire d’Etat à Bercy.
Une nouvelle équipe, donc, autour d’Edouard Philippe pour insuffler une nouvelle politique dont la France a bien besoin.

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