Une conférence animée par Rony Brauman, lundi 19 février 2018 à 20 heures, salle Yves Coppens, allée Marken, 54500 Vandoeuvre.
Depuis 1948, année de la création de l’Etat d’Israël, la question israélo-palestinienne tient une place à part dans le débat politique en France par l’écho que la question suscite et par le rôle central que joue la situation en Palestine et Israël pour l’avenir de la paix au Moyen-Orient et dans le monde.
« Peut-on critiquer Israël ? » La question peut paraître absurde, la liberté d’expression étant supposée garantie à chaque citoyen. Pourtant, la liberté de débattre démocratiquement de ce sujet est régulièrement attaquée et remise en cause de multiples façons que ce soit en France ou à l’étranger : pressions, tentatives d’’intimidation ou amalgames, qui visent à limiter ou à empêcher les possibilités d’expression démocratique sur ce sujet.
Débat légitime
Rony Brauman développera cette question en nous proposant des pistes de réflexion pour identifier ces amalgames, confusions et pressions qui visent la liberté d’expression dès lors qu’il s’agit d’Israël et de la Palestine et chercher les voies pour que le débat légitime sur cette question puisse s’exercer d’une manière libre et démocratique, loin des approches communautaires et du racisme sous toutes ses formes qui minent la cohésion et le « vivre-ensemble » dans notre pays.
Né en 1950 à Jérusalem, Rony Brauman est un médecin, professeur, essayiste, principalement connu pour son rôle dans l’humanitaire. Il a été président de Médecins sans frontières de 1982 à 1994 et a contribué à faire de cette organisation ce qu’elle est aujourd’hui.
Son dernier livre : « Guerres humanitaires ? Mensonges, intox ».
Ed. Textuel, 2018.
Hassna, Taghreed et Rita
Trois générations de femmes palestiniennes qui ont passé leur vie dans un camp de réfugiés.
Hassna, la grand-mère, était une des 750,000 réfugiés palestiniens expulsés de leur maison par Israël lors de la Nakba en 1948. Durant la Nakba, Hassna a perdu sa famille et sa maison située dans le village de Hatta et fut déplacée dans le camp de réfugiés de Rafah à Gaza, où l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) lui a fourni une maison.
Aujourd’hui encore, l’UNRWA fournit des services essentiels à plus de 5 millions de réfugiés palestiniens, y compris l’éducation et les soins de santé.
Sous occupation israëlienne
Sa fille Taghreed a grandi dans un camp de réfugiés et elle a passé la plupart de sa vie sous l’occupation israélienne et ses pratiques brutales.
Malgré l’oppression israélienne et les récits du déplacement de ses parents, Taghreed est devenue directrice de l’Union des Comités de Femmes Palestiniennes, où elle oeuvre à l’émancipation des femmes palestiniennes.
Quant à Rita, la petite-fille d’Hassna, elle est née au début de la seconde Intifada en 2000 et depuis lors, elle a grandi sous le siège étouffant imposé par Israël à la bande de Gaza et les 3 guerres israéliennes qui ont tué, blessé et déplacé des milliers de personnes.
Le droit au retour
Néanmoins Rita, qui aime jouer du violon et aspire à devenir une musicienne de renom, ne veut pas être stigmatisée en tant que réfugiée. Au contraire, elle utilise cela comme motivation afin d’être couronnée de succès et de réaliser ses rêves.
L’histoire de Hassna, Taghreed et Rita fait partie d’une expérience collective palestinienne. Gaza est le foyer de 2 millions de palestiniens, la plupart d’entre eux sont des descendants de réfugiés expulsés en 1948 de leurs villes et villages en Palestine.
Il y a des millions de réfugiés palestiniens autour du monde qui aujourd’hui encore rêvent de leur droit au retour. Combien de générations encore se verront privées de justice ?
Pour en savoir plus sur l’histoire de ces trois femmes