L’Université de Lorraine vient de créer une commission d’enquête interne pour identifier les auteurs et entendre les victimes. En plus de la plainte pénale. Réaction du maire de Metz, Dominique Gros.
Vendredi 26 avril dernier, à la suite de divers signalements concernant des actes racistes qui circuleraient dans un groupe de messagerie numérique créé par des étudiantes et étudiants sur son Campus de Metz, l’Université de Lorraine a immédiatement réagi en condamnant ces échanges ignobles et en annonçant la création d’une commission administrative dont la mission est à présent d’investiguer sur les faits qui ont été révélés.
Cette commission d’enquête interne à l’Université de Lorraine va, dès le début de cette semaine, convoquer les auteurs des faits, entendre les différentes victimes et témoins des agissements racistes qui ont été révélés ces derniers jours.
Sur les réseaux sociaux
L’Université de Lorraine mettra en place, dès ce lundi 29 avril, un dispositif d’accompagnement et d’écoute en direction des personnes victimes et de la communauté universitaire. Le directeur et toute l’équipe pédagogique de l’UFR Sciences Humaines et Sociales de Metz sont également mobilisés pour accompagner les étudiants du département.
En parallèle, un signalement au Procureur de la République du Tribunal de Metz a été effectué dès ce week-end par l’Université de Lorraine.
Le choc émotionnel fort ressenti par les étudiants, la communauté universitaire, mais aussi par l’ensemble de l’opinion publique, se traduit par une grande activité sur les réseaux sociaux et une forte visibilité médiatique depuis vendredi 26 avril dernier. Cette grande activité fait apparaître, même si cela est en réaction des faits, une violence de propos qui est également condamnable.
Il est important à présent de laisser la place au temps de l’enquête administrative, qui permettra d’établir les faits et les responsabilités, afin d’en tirer toutes les conséquences. Cette enquête est disjointe de celle que pourrait diligenter le procureur de la République.
L’Université de Lorraine rappelle également qu’elle accordera un soin particulier à traiter toute autre forme de discriminations qui serait apparue au cours de cette affaire, rappelant ainsi son plein attachement aux valeurs humanistes qui soutiennent ses missions d’enseignements et de recherche.
Réaction de Dominique Gros, Maire de Metz
« Je condamne avec la plus grande fermeté les agissements dévoilés vendredi, concernant un groupe d’étudiants en sociologie sur le campus du Saulcy. Je partage l’émotion et l’indignation des personnes visées.
Je m’associe à la marche organisée ce mardi à Metz, et je rejoindrai le cortège en signe de rassemblement contre toute forme de racisme. Notre ville a la chance d’accueillir des étudiants étrangers de toutes nationalités, et c’est un immense atout, car on peut s’enrichir mutuellement au contact d’autres cultures. C’est précisément pour cela que nous organisons, conjointement avec le CROUS Lorraine, une manifestation appelée Echanges Gourmands. Elle concourt, avec d’autres initiatives, à l’intégration des étudiants, étrangers notamment, dans la vie locale.
S’agissant des faits, l’Université de Lorraine a diligenté une enquête interne qui fera toute la lumière sur les comportements allégués. Elle a également effectué un signalement auprès du Procureur de la République. Je proposerai évidemment aux étudiants victimes de ces messages de les recevoir.
Je remercie tous ceux, particuliers et associations, qui s’engagent au quotidien pour faciliter l’accueil des étudiants internationaux, et pour leur faire découvrir et aimer notre ville. Je sais qu’ils ont à cœur, comme moi, de montrer à nos visiteurs que l’hospitalité et l’ouverture ont bien à Metz, plus que jamais, droit de cité. »