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Nouvelle journée de mobilisation le 6 avril 2023

Même si la 10ᵉ journée de mobilisation contre la réforme des retraites a rassemblé moins de monde, ce mardi 28 mars, la colère des syndicats et des Français, ne retombe pas, loin s’en faut.

Manif dans les rues de Paris (DR)
Manif dans les rues de Paris (DR)

L’exécutif aurait tort de se réjouir d’un essoufflement de la mobilisation constatée ce mardi 28 mars en France. Certes, au-lendemain des scènes de violences qui ont marqué la manifestation de Sainte-Souline, dans les Deux-Sèvres, les rangs des manifestants étaient un peu plus clairsemés, aussi bien à Paris qu’en Province. Comme toujours, les chiffres des uns ne collent pas avec ceux des autres : 740.000 protestataires selon la police, 2 millions selon la CGT. Cela reste une situation inédite en France pour une dixième journée de mobilisation en deux mois.

La colère ne retombe pas

Manif Paris 28 mars 2023 (DR)
Manif Paris 28 mars 2023 (DR)

Outre les défilés, émaillés de quelques incidents, notamment à Paris en fin de cortège, plusieurs mouvements de grève ont marqué cette journée de mardi. À l’appel de plusieurs syndicats, la Tour Eiffel n’a pas accueilli de visiteurs, pas plus que le château de Versailles ou l’Arc de Triomphe. La grève a été levée, en revanche, chez les éboueurs de Paris.
Fini ? Pas encore. L’intersyndicale a annoncé qu’une onzième journée de mobilisation serait organisée le jeudi 65 avril 2023. Ce qui témoigne d’une colère toujours très forte aussi bien chez les salariés que dans l’opinion puisque deux tiers des Français soutiennent les syndicats.

Pas de main tendue

Manif Paris 28 mars 2023 (DR)
Manif Paris 28 mars 2023 (DR)

Comment sortir de l’impasse ? L’intransigeance de l’exécutif et singulièrement celle du président de la République, arc-bouté sur ses certitudes, participe à la situation de blocage. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a refusé la « médiation » proposée par le leader de la CFDT Laurent Berger, pour renouer les fils entre les dirigeants politiques et les dirigeants syndicaux. « Pas besoin de médiation, on peut se parler directement » a indiqué Olivier Véran.
Très bien. Mais se parler de quoi ? De tout, sauf de la réforme des retraites. La bonne blague !
Si Macron n’entend toujours pas la colère de la rue, si son gouvernement fait la sourde oreille aux exigences des deux tiers des Français, cette affaire finira très, très mal pour le président de la République et son entourage. D’autant que les lycéens et les étudiants entrent dans la danse. Et que le mois de mai approche à grands pas…

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