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Retraites : la part de PIB consacrée aux retraites globalement stable sans réforme !

Point-de-vue. « Les propos alarmistes et confus des Macroniens sur les retraites méritent d’être éclairés et corrigés par des constats simples » affirme Christian Eckert, ancien secrétaire d’État au Budget. Explications.

Christian Eckert, ancien secrétaire d'Etat au Budget (DR)
Christian Eckert, ancien secrétaire d’État au Budget (DR)

Par Christian Eckert

​Les propos alarmistes et confus des Macroniens sur les retraites méritent d’être éclairés et corrigés par des constats simples. Le système social français ne va pas dans le mur. Certes, des injustices (minima trop faibles, cas des femmes et des carrières chaotiques, pensions de réversion inégalitaires…) peuvent justifier d’une réforme réfléchie et partagée.

Mais le meilleur indicateur de la soutenabilité et de la survie de nos régimes est de regarder la part de notre richesse annuelle qui va aux retraités. Le Conseil d’orientation des retraites (COR), Thomas Piketty comme tous les économistes sérieux insistent sur cette donnée qui mesure bien les évolutions.

Un constat sans appel

Comme tous les ans, le dernier rapport du COR s’ouvre d’ailleurs sur le graphique ci-dessous que tous doivent s’efforcer de comprendre, même les parlementaires macroniens, leurs mentors et leurs complices LR.

retraites (COR)

Les courbes concernant l’avenir sont multiples, car elles sont calculées chacune en prenant différentes hypothèses économiques (taux de chômage à 7% ; quatre scénarios d’évolution de la productivité du travail allant de 0,7 % à 1,6 %).

Le constat est sans appel :

La part de notre richesse nationale (PIB) consacrée aux retraites serait stable, voire en diminution dans la majorité des scénarios.

Un pic a été atteint en 2020 : la crise sanitaire a en effet fait baisser le PIB, peu les retraites, donc le ratio a augmenté.

En bref, d’après le COR, notre pays n’aura pas à accroitre la proportion de la richesse produite pour financer les retraites calculées selon le mode actuel.

Une tromperie

Le but du Président Macron qui noircit à l’envi le tableau est triple :

  • Faire travailler plus pour augmenter la part de richesse captée par les dividendes.
  • Inciter les Français en les angoissant à se tourner vers des assurances retraites privées.
  • Dégager des marges financières pour absorber les baisses d’impôts (ISF, flat tax, TH…) qui ont bénéficié prioritairement aux plus aisés.

Répéter que c’est pour sauver le système est une tromperie grossière qui ne résiste pas à l’analyse.

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