C’est le titre du coup de gueule de Christian Eckert, ancien secrétaire d’Etat au budget, à propos d’un déplacement à Paris en TGV.
Ce mardi je vais à Paris. J’en ai un peu l’habitude. Dimanche, j’ai acheté un billet sur Internet. Avec ma carte sénior +, le Metz-Paris est à 42 Euros quand même… La première classe est généreusement offerte. J’ai des soucis avec ma carte voyageur, et je n’arrive pas à les régler par internet.
Qu’à cela ne tienne, je choisi un billet à imprimer.
De mon domicile, il faut une grosse demi-heure pour aller à Metz. Nous partons à 13h. Le train est à 13h56. A l’entrée de l’autoroute de Fontoy, des barrières empêchent le passage. J’aperçois un véhicule de secours. Sans doute un accident.
« J’ai reçu un mail »
Je fais demi-tour, emprunte la route de la vallée de la Fensch, me paie quelques feux rouges à l’heure de la rentrée à l’école, et rejoins l’autoroute à Hayange. L’heure avance…
J’arrive en gare à 13h50 et me rends directement sur le quai, le TGV arrive justement. Je n’ai pas eu le temps d’imprimer mon billet. Les bornes étaient occupées. Mais j’ai reçu un mail, il y a une référence et mon nom…
La contrôleuse revêche écoute distraitement mes explications. Je lui donne la référence de la réservation, mon nom, ma date de naissance, ma taille, mon poids (je triche un peu…), le nom de jeune fille de ma mère… Mais rien n’y fait, sa box ne trouve aucun dossier, je n’avais qu’à demander un i-billet au lieu d’un billet imprimable. Elle me fait un billet pour 80 Euros. Elle me dit que celui à 42 me sera remboursé ! 38 Euros de perdu pour moi, de gagné pour l’entreprise !
Un billet à 80 euros
Je lui ai fait quelques remarques désagréables. Assez fort pour que tout le monde entende, mais sans crier. Je lui ai dit que je pensais qu’à la SNCF c’étaient des escrocs. La réponse traditionnelle tombe, comme celle des fonctionnaires de Vichy : « je fais mon travail… ». Avec zèle, madame, et sans aucun discernement ! Je confirme et pourrai témoigner !
Je m’en remettrai…
Député ou Ministre, j’ai toujours défendu la SNCF et le service public. N’ayant plus comme seul pouvoir que celui d’écrire, de parler et de commenter, je m’interroge à voix haute…
Christian Eckert