La véritable histoire de Jeanne la Pucelle sera présentée par Marcel GAY, coauteur du livre « L’Affaire Jeanne d’Arc » (Florent Massot) au cours d’une conférence organisée par l’association bipolaire? Si tu savais… le 19 janvier 2017 à 18 heures, ICN-Business School, Amphi 346 (13, rue Michel Ney à Nancy). Entrée gratuite.
Nous avons tous appris à l’école que Jeanne d’Arc est née le 6 janvier 1412 à Domrémy, en Lorraine, qu’elle était la fille d’un pauvre laboureur, qu’elle ne savait ni lire ni écrire. Un jour, alors qu’elle gardait les moutons, elle entendit des voix célestes. Celles-ci lui ont commandé d’aller voir le roi et de prendre la tête de son armée. Jeanne, simple bergère, est allée à Chinon, elle a révélé un secret au dauphin. Puis, elle a libéré Orléans, elle a conduit Charles à son sacre à Reims, elle a « bouté » les Anglais hors du royaume. Mais elle fut trahie, capturée, vendue aux Anglais. Condamnée au bûcher, elle fut brûlée vive sur la place du Vieux-Marché à Rouen, le mercredi 30 mai 1431. Jeanne n’avait que 19 ans.
Voilà la version officielle de l’Histoire de France. Elle n’est pas vraisemblable.
Et si tout était faux ? Si Jeanne n’était pas née à Domrémy ? Si elle n’était pas morte à Rouen sur un grand bûcher ? Mais alors, qui était cette femme du moyen-âge qui a osé briser tous les tabous de son temps, qui s’habillait en homme, qui montait à cheval, qui faisait la guerre ? A quoi ressemblait-elle ? Quelle langue parlait-elle ? Qu’est-elle devenue après le bûcher ?
Pour répondre, il faut mener une enquête longue et minutieuse, il faut mettre ses pas dans ceux de Jeanne, interroger les témoins de l’époque, relire les deux procès de Jeanne, le procès de condamnation et le procès en nullité de condamnation, il faut examiner les documents officiels, lire ses lettres, lire les chroniques de l’époque et les livres de comptes des villes et des forteresses au 15ème siècle.
Au terme de cette enquête où il s’est agi de démêler le vrai du faux, de distinguer ce qui appartient à l’Eglise de ce qui appartient à l’Histoire, la bergère de Domrémy nous apparaît bien différente. Petite, brune, cette femme au caractère bien trempé a mené de main de maître la mission qu’une autre grande dame, la reine Yolande d’Aragon, a conçu pour elle. Jeanne est allée au bout de ce qu’elle pouvait faire.
Si elle est vénérée encore aujourd’hui dans le monde entier, c’est parce qu’elle incarne des valeurs de courage et de foi. Cette foi inébranlable qui déplace les montagnes et change le cours de l’Histoire.