À moins de deux mois du scrutin présidentiel roumain, le leader souverainiste George Simion, donné favori, réclame une supervision internationale du vote après les controverses qui ont entouré l’élection annulée de 2024.

La Roumanie s’apprête à vivre une élection présidentielle sous haute tension les 4 et 18 mai prochains. Dans un contexte politique particulièrement polarisé, George Simion, leader du parti Alliance pour l’unité des Roumains (AUR), émerge comme le candidat en tête des intentions de vote, selon plusieurs sondages.
Âgé de 38 ans, ce représentant du courant nationaliste s’est imposé comme une figure incontournable après l’éviction controversée de Călin Georgescu lors du scrutin annulé de novembre 2024. Simion, qui avait alors recueilli 14% des suffrages avant de se rallier à Georgescu, semble avoir considérablement renforcé sa position. Sa capacité à mobiliser sa base est impressionnante : pas moins de 600 000 signatures ont été rassemblées en 48 heures pour valider sa candidature.
Un programme résolument souverainiste
Le candidat de l’AUR défend une « Roumanie patriote », marquée notamment par son opposition à l’aide militaire à l’Ukraine et ses critiques envers une Union européenne jugée trop centralisatrice. Face à lui, ses principaux adversaires – Crin Antonescu, candidat de la coalition proeuropéenne, et Nicușor Dan, maire indépendant de Bucarest – oscillent entre 15 et 20% dans les sondages.
Craintes de manipulation électorale
Dans un communiqué publié lundi, l’équipe de Simion affirme qu’il domine actuellement les intentions de vote, sans toutefois communiquer de chiffres précis. Il convient de rappeler qu’en novembre dernier, une enquête de l’institut CURS le créditait de 17%, loin derrière Marcel Ciolacu (28%). La fiabilité des sondages est cependant remise en question après les écarts constatés lors du précédent scrutin.
Le leader souverainiste ne cache pas ses inquiétudes quant à l’intégrité du processus électoral. « Truquer cette élection n’est plus une simple possibilité, c’est une probabilité », a-t-il déclaré, dénonçant un « système corrompu » déterminé à conserver le pouvoir. Il exige désormais la présence d’observateurs internationaux pour garantir la transparence du vote.
La démocratie fragilisée
Ces craintes s’inscrivent dans un contexte particulier : l’annulation du scrutin de novembre 2024 par la Cour constitutionnelle, sans justification claire, a profondément ébranlé la confiance des Roumains envers leurs institutions. L’exclusion de Călin Georgescu, alors favori, mais accusé d’avoir bénéficié d’une campagne de désinformation financée par la Russie, a également contribué à cette atmosphère de défiance.
Plusieurs personnalités conservatrices européennes, dont Santiago Abascal (VOX) et Mateusz Morawiecki (ECR), ont publiquement apporté leur soutien à Simion, estimant que la démocratie roumaine est menacée.
Un test démocratique crucial
Face aux incertitudes entourant ce scrutin, les médias indépendants et les associations citoyennes pourraient jouer un rôle déterminant dans la surveillance du processus électoral. Certaines organisations envisagent de mobiliser des observateurs sur le terrain pour documenter d’éventuelles irrégularités.
L’élection présidentielle de mai 2025 s’annonce comme un tournant pour la Roumanie, tiraillée entre les aspirations souverainistes incarnées par Simion et son ancrage européen traditionnel. « Les yeux du monde doivent être tournés vers la Roumanie », a insisté le candidat de l’AUR, conscient de l’importance de la pression internationale pour garantir un scrutin transparent.
L’heure est grave et les médias collabos se taisent.
Thierry Mariani alerte les Français le sort de Dodik en République serbe et celui de Georgescu peuvent devenir le nôtre. pic.twitter.com/L7ua2rqbuW— SILVANO TROTTA OFFICIEL (@silvano_trotta) March 12, 2025
🔥 LA ROUMANIE BASCULE
DANS LA DICTATURE
Noyeautée par les eurofascistes et les agents de Soros,la Cour constit.🇷🇴 a rejeté l’appel de Georgescu.
Il lui est interdit
▪️de se présenter « pour toujours » à une présidentielle
▪️de s’exprimer jusqu’à l’élection.https://t.co/Whw1vD9PeK pic.twitter.com/71YvIaESF2— François Asselineau 🇫🇷 (@f_asselineau) March 11, 2025
Roumanie : Le candidat pro-russe invalidé et assigné à résidence