Pour le ministre russe de la Défense, Sergei Shoigu, la guerre touche à sa fin. A moins que l’utilisation des armes sophistiquées de Londres et Washington nous fassent entrer la troisième guerre mondiale.
Gilbert Doctorow est titulaire d’un doctorat en histoire russe de l’université de Columbia et parle couramment le russe. Il a passé la majeure partie de sa vie professionnelle dans le monde des affaires, en particulier en Russie. Il affirme que, selon les derniers rapports des services de renseignement, les forces armées ukrainiennes ont désormais l’intention de couvrir leur contre-offensive ratée dans le Donbass en utilisant l’artillerie à lancement multiple Himars fournie par les États-Unis et les missiles de croisière Storm Shadow fournis par le Royaume-Uni, éventuellement dans la version locale à plus longue portée, pour attaquer la Crimée.
Neutraliser l’appareil gouvernemental
Si tel devait être le cas, la Russie considèrerait que les États-Unis et la Grande-Bretagne sont entrés de plein pied dans la guerre en tant que co-belligérants estime le ministre russe de la Défense Serguei Shoigu. Et par conséquent, la Russie répondra immédiatement à toute attaque de ce type sur son territoire en détruisant « les centres de décision » du régime de Kiev. Il s’agit d’une menace assez transparente de « neutraliser » l’appareil gouvernemental et son personnel, y compris, logiquement, le président Zelensky.
Une guerre plus large ?
« La déclaration de Shoigu ne laisse guère de doute sur le fait que nous entrons dans la phase finale de la guerre en Ukraine, une guerre limitée à la géographie de l’Ukraine, estime Gilbert Doctorow. Ou bien, nous nous dirigeons peut-être vers une guerre plus large aux conséquences imprévisibles à la fois pour les Européens et (in fine) pour les Américains. » Autrement dit, vers la troisième guerre mondiale.
Doctorow précise : « La balle est dans le camp de Washington et de Londres. »