Depuis le 16 septembre, les Iraniennes et les Iraniens se soulèvent. Le collectif Barâyé fera vibrer, le 12 décembre prochain, le théâtre du Trianon (Paris) lors d’un grand concert auquel de nombreux artistes participeront.
Cette révolution historique, qui a débuté par la lutte des femmes iraniennes, a rapidement transcendé les clivages sociaux, ethniques et idéologiques pour s’étendre à tout le peuple iranien. Leur action, qui résonne au-delà des frontières, fait ainsi naître un nouvel espoir dans leur lutte pour la liberté.
Pour amplifier le message de cette révolution qui a embrasé toute la société iranienne, le collectif Barâyé fera vibrer, le 12 décembre prochain, le théâtre du Trianon lors d’un grand concert auquel de nombreux artistes ont d’ores et déjà répondu présent :
- Roya Arab, Arthur H, Jane Birkin, Keyvan Chemirani, Imany, Mamani Keita, Souad Massi, Yaël Naïm, Aïda Nosrat, Barbara Pravi…
- Mashal Arman & the Kaboul orchestra, Dakh Daughters, Arat Kilo…
- Laure Adler, Adeline Baldacchino, Barbara Cassin, Marie Darrieussecq, Dany Laferrière, Camille Laurens, Alain Mabanckou, Edgar Morin, Atiq Rahimi…
Relayer la voix des Iraniennes
Barâyé – le nom du collectif – fait référence à la composition de Shervin Hajipour, le musicien ayant réalisé l’hymne du soulèvement iranien.
Le collectif Barâyé s’est spontanément constitué début octobre avec un désir commun : relayer la voix des Iraniens et Iraniennes dans leur combat pour la liberté. Le collectif Barâyé organise des événements culturels afin de sensibiliser et informer l’opinion publique française et rassembler les soutiens pour la cause iranienne.
Le collectif Barâyé réunit Saïd Assadi (producteur), Arshid Azarine (musicien), Reza Deghati (photographe), Sepideh Farsi (cinéaste), Jérémie Fontaine (réalisateur), Ali Javan (cinéaste), Maryam Kakhipour (cinéaste), Arnaud Labory (communicant), Philippe Lemoine (essayiste), Laure Leroy (éditrice), Chowra Makaremi (anthropologue), Hind Meddeb (cinéaste), Abel Nahmias (producteur de cinéma), et Syrus Shahidi (comédien).
Barâyé (Arnaud Labory)
Pour pouvoir danser dans la rue
Pour s’embrasser sans avoir peur
Pour ma sœur, pour ta sœur, pour nos sœurs
Pour changer les esprits putréfiés
Pour la honte d’être pauvre
Pour aspirer à une vie normale
Pour les rêves de l’enfant qui fait les poubelles
Pour l’économie planifiée
Pour la pollution de l’air
Pour les arbres qui crèvent sur l’avenue Vali-Asr
Pour l’extinction du guépard iranien
Pour les chiens innocents qu’on pourchasse
Pour les larmes qui ne cessent de couler
Pour l’image de cet instant qui se répète
Pour les visages qui sourient
Pour les écoliers, pour l’avenir
Pour ce paradis imposé
Pour les esprits brillants emprisonnés
Pour les enfants afghans
Pour tous ces « pour » sans cesse renouvelés
Pour tous ces slogans vides de sens
Pour les maisons de paille qui s’effondrent
Pour la sensation d’être en paix
Pour le soleil après des nuits sans fin
Pour les cachets et les nuits d’insomnie
Pour l’homme, le pays, le progrès
Pour la fille qui rêvait d’être un garçon
Pour la femme, la vie, la liberté
Pour la liberté… la liberté… la liberté…