Malgré la canicule, les anti pass sanitaire se sont encore mobilisés au cœur de l’été pour le 5ᵉ samedi consécutif. Le président de la République est dans une impasse, veille de rentrée scolaire et à huit mois de la présidentielle.
Coluche (plus précisément sa photo géante) est en tête du cortège des Gilets jaunes, à Paris. Un peu plus loin, la photo de l’Abbé Pierre. C’est dire si l’ambiance est bon enfant. Une foule compacte défile de la Porte Dorée à Clichy en scandant toujours les mêmes slogans, « Liberté ! », « Le Pass ne passera pas », « Libérons la France », « Macron démission ».
Un autre cortège, moins fourni, relie la Place de la Bourse au Palais Royal. Enfin, à l’appel de Florian Philippot, chef de file des Patriotes, plus de 10.000 manifestants se sont rassemblés Place de Catalogne (quartier Montparnasse). Ils marchent derrière de nombreux drapeaux tricolores dont certains sont frappés de la Croix de Lorraine. Ils chantent la Marseillaise à tue-tête. Dans la foule, des soignants en blouse blanche, des pompiers, des hommes et des femmes ordinaires, des ecclésiastiques (inédit !), des familles venues faire leur promenade…
Pas de black-blocs
On marche sous le soleil. Comme les samedis précédents, les forces de l’ordre encadrent les différents cortèges. « Il n’y a pas de débordement, tout se passe bien » confie un gendarme derrière son bouclier.
C’est vrai, les manifestations contre le pass sanitaire se déroulent dans le calme depuis le 17 juillet 2021. Pas de black-blocs. Pas de castagne. Pas de feu de poubelles. On gueule seulement contre la politique stupide du gouvernement, contre Macron et son autoritarisme inacceptable pour imposer la vaccination à tous, petits et grands. On met en cause les mensonges des autorités sanitaires qui jurent, la main sur le cœur, que les vaccins contre la Covid sont inoffensifs alors que la communauté scientifique émet chaque jour plus de doute sur leur innocuité. Gueuler, ça ne sert peut-être pas à grand-chose, mais au moins ça défoule. Voilà pourquoi les rassemblements gonflent de samedi en samedi.
« Nous ne sommes pas contre les vaccins, mais contre ‘’ce’’ vaccin, explique un manifestant au visage bariolé bleu-blanc-rouge. Nous sommes contre le pass sanitaire que l’on impose pour aller boire un café en terrasse. Contre la vaccination programmée des enfants. Contre la troisième dose annoncée pour septembre. Marre de cette dictature. Nous sommes déterminés, nous allons continuer. »
Le week-end du 15 août
La détermination est la même du Nord au Sud. Partout, des manifs plus ou moins denses. Ils étaient 10.000 à Strasbourg, ce 14 août, mais un peu moins à Nancy (2.600 contre plus de 3.000 la semaine précédente), environ 3.000 à Metz, 4.000 à Lille. Mais les manifestants étaient beaucoup plus nombreux que la semaine dernière à Toulon, à Marseille, à Nice, à Montpellier, à Toulouse, à Foix, à Pau…. Sans doute parce que beaucoup de Français ont manifesté sur leur lieu de vacances, dans le Midi.
Le succès évident de cette cinquième semaine de mobilisation, en plein week-end du 15 août, est sans doute unique dans l’Histoire récente du pays. Cela augure une rentrée très chaude en septembre lorsque l’exécutif instaurera le pass sanitaire pour les collégiens et les lycéens.
À huit mois de la présidentielle, les graves erreurs de communication et les fautes politiques à répétition sur la gestion de la crise sanitaire ont enfermé le Président dans une nasse. Pire : Macron est dans la seringue !
PARIS – Importante mobilisation pour ce nouveau samedi de mobilisation anti #PassSanitaire dans la capitale. #Manifs14aout #manifestation14aout
« Macron, ton pass on en veut pas ! » pic.twitter.com/D1LuNLUWYT
— Clément Lanot (@ClementLanot) August 14, 2021
#Nice Pompiers et Soignants chantent la marseillaise, une belle solidarité ✊ #PassSanitaire #manifestation14aout pic.twitter.com/gtdwN3CINw
— ✊ LE GÉNÉRAL 0fficiel💎 (@LEGENERAL_OFFL_) August 14, 2021
