Dans son discours, le président de la République a annoncé des jours difficiles mais il souhaite « bâtir un autre projet dans la concorde ».
Son discours était très attendu. D’un ton solennel aux accents de gravité, le président de la République a annoncé un tour de vis supplémentaires. Car « L’épidémie n’est pas encore maîtrisée, dit-il, nous devons donc poursuivre nos efforts et continuer d’appliquer les règles. »
On va donc devoir rester confinés jusqu’au 11 mai, c’est-à-dire encore quatre semaines. Ensuite, la France sera en capacité « de tester toute personne présentant des symptômes ». Le déconfinement sera progressif, pour les crèches, les écoles, collèges et lycées (sauf l’enseignement supérieur). Les personnes les plus fragiles, notamment les aînés et les handicapés, devront encore rester confinées. Quant aux cafés, hôtels, restaurants, ils resteront encore fermés jusqu’à nouvel ordre. Et il n’y aura pas de grands rassemblements et de festivals avant le mois de juillet. Fermeture encore des frontières nationales.
Toutes les conséquences
Emmanuel Macron a conscience de l’effort qui est demandé aux Français et notamment aux plus démunis. Il annonce des aides exceptionnelles aux familles modestes. En outre, « un plan spécifique pour les secteurs qui, comme le tourisme, l’hôtellerie, la restauration, la culture et l’événementiel, seront durablement affectés. Des annulations de charges et des aides spécifiques seront mises en place. »
Il a conscience des « failles » de notre société, reconnu que « nous avons manqué de masques, de gants, de blouses » et par conséquent « toutes les conséquences » devront en être tirées.
Le président a rendu hommage à celles et ceux qui sont « en première ligne » : les soignants, bien sûr, mais aussi ces petites mains qui sont en deuxième ou troisième ligne : les caissières, les routiers, les commerçants et tous les autres. Là encore, il faudra en tirer les conséquences.
Aide aux plus démunis et aide aussi aux pays les plus pauvres, les pays d’Afrique dont il souhaite « annuler massivement la dette » comme l’avait d’ailleurs proposé le Pape dans son homélie pascale urbi et orbi.
Perspectives
Emmanuel Macron a voulu aussi donner des perspectives et des espoirs aux Français. « Sachons dans ce moment sortir des sentiers battus, des idéologies et nous réinventer. Moi, le premier. Il y a dans cette crise une chance de nous ressouder, éprouver notre humanité, bâtir un autre projet dans la concorde, un projet français, une raison de vivre ensemble profonde, avec toutes les composantes de notre nation. Je tâcherai de dessiner le chemin qui rend cela possible. Mes chers compatriotes, nous aurons des jours meilleurs et nous retrouverons les jours heureux. »