Selon une info exclusive du JDD, une nouvelle expertise accuse Jacqueline Jacob d’être l’auteur de lettres anonymes adressées en 1983 aux parents du petit Grégory.
L’enquête progresse. Une nouvelle expertise vient d’être versée au dossier de l’affaire Grégory, ce petit garçon de quatre ans retrouvé pieds et poings liés dans les eaux de la Vologne le 16 octobre 1984.
Il s’agit d’une expertise graphologique de 47 pages effectuée par Christine Navarro sur deux courriers de mars et avril 1983 adressés aux époux Villemin, les parents de Grégory. Pour l’experte judiciaire, ces deux lettres « présentent de nombreuses similitudes et surtout aucune différence significative dans leurs caractéristiques graphiques avec celle de la main de Mme Jacqueline Thuriot, épouse Jacob. »
En outre, Christine Navarro établit un lien direct entre Jacqueline Jacob et l’assassin de l’enfant. En effet, la lettre de 1984 revendiquant le meurtre a été écrite par une personne ayant eu accès « à un même lot d’enveloppes » que celles de Jacqueline Jacob, le papier provient d’un même type de support, un cahier à grands carreaux. A l’évidence, Jacqueline Jacob et l’assassin sont proches.
« Complot familial »
Les époux Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante de Grégory ont été mis en examen, en juin dernier, pour « enlèvement de mineur et séquestration suivie de mort. » Placés en détention provisoire, ils ont été ensuite placés sous contrôle judiciaire strict.
La justice les soupçonne d’avoir participé à « un complot familial ». Selon le procureur général de Dijon, Jean-Jacques Bosc, les époux Jacob sont impliqués « dans le processus ayant conduit à la mort du petit Grégory. » Ils ont concouru « à la réalisation d’un acte collectif. »
Les gendarmes qui enquêtent sur cette affaire vieille de plus de 30 ans sont désormais convaincus que c’est Bernard Laroche, le beau-frère des Villemin qui aurait enlevé l’enfant en compagnie de Murielle Bolle et l’auraient ensuite abandonné aux époux Jacob. Murielle Bolle, aujourd’hui âgée de 48 ans, a été également mise en examen dans ce dossier pour « enlèvement suivi de mort. » Placée en détention provisoire, elle est aujourd’hui sous contrôle judiciaire strict.
Murielle Bolle comme les époux Jacob nient farouchement leur implication dans ce drame.
M.G.