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Viktor Orbán pèlerin de la paix en Ukraine

Depuis son accession à la présidence de l’Union européenne, le Premier ministre hongrois multiplie les voyages dans le but de trouver une solution à la crise ukrainienne.

Viktor Orban, Premier ministre Hongrois (Flickr)
Viktor Orban, Premier ministre Hongrois (Flickr)

Dès son arrivée à la tête du Conseil de l’Union européenne, Viktor Orbán s’est lancé dans des initiatives en faveur de la paix en Ukraine, suscitant des réactions contrastées parmi les dirigeants européens.

Orbán à Kiev, Orbán à Moscou, Orbán à Pékin…

Depuis sa prise de fonction le 1ᵉʳ juillet, le Premier ministre hongrois a mis la paix en Ukraine au sommet de ses priorités. « Je suis un ami de la paix », déclare-t-il, expliquant ses négociations avec Poutine comme une recherche du chemin le plus court vers la fin du conflit. Il rappelle qu’il est le seul leader occidental à pouvoir dialoguer à la fois avec Kiev et Moscou, soulignant que de véritables négociations ne peuvent se faire sans l’implication des deux parties.
Cette position tranche avec celle des institutions européennes, telles que la Commission présidée par Ursula von der Leyen, et récemment renforcée par Kaja Kallas, la nouvelle cheffe de la diplomatie européenne, connue pour son opposition à la Russie. Les institutions européennes rappellent régulièrement qu’Orbán n’a pas de mandat diplomatique officiel pour ses initiatives.
Orbàn incontournable
Les déplacements du Premier ministre hongrois, bien que controversés, apportent un vent de fraîcheur. Lors de sa visite en Chine, il a souligné que l’Union européenne n’est pas encore totalement sous l’influence américaine. Orbán critique également les décisions menant à la guerre, affirmant que la Hongrie, contrairement aux grands décideurs comme les États-Unis, la Russie ou la Chine, n’en fait pas partie.
Au niveau européen, Orbán gagne en popularité parmi ceux qui rejettent la guerre. Après des années de tensions avec l’UE, il semble prêt à s’imposer comme une figure incontournable, offrant une alternative au progressisme bruxellois. Cela se reflète dans les récents regroupements parlementaires, où il tente de rassembler les droites européennes.

« Patriotes pour l’Europe »

Un mois après les élections européennes, Orbán a annoncé la formation d’un nouveau groupe parlementaire à Bruxelles, « Patriotes pour l’Europe », réunissant notamment le Rassemblement National de Marine Le Pen, la Ligue de Matteo Salvini, et d’autres partis de droite. Ce groupe de 83 membres est principalement issu d’Europe centrale, avec des figures comme l’ancien Premier ministre tchèque Andrej Babiš et le président du FPÖ autrichien, Herbert Kickl. Ensemble, ils partagent une vision commune : opposés au soutien militaire à l’Ukraine, favorables à la lutte contre l’immigration illégale et à la défense de la famille traditionnelle.
Ainsi, Viktor Orbán s’efforce non seulement de jouer le rôle de médiateur entre les nations, mais aussi de renforcer les alliances à droite de l’échiquier politique européen.

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