France
Partager
S'abonner
Ajoutez IDJ à vos Favoris Google News

Mercredi 10 septembre 2025 : Qui bloque quoi ?

En réponse au plan d’austérité de 44 milliards d’euros proposé par le gouvernement de François Bayrou, une mobilisation d’ampleur est prévue en France avec un seul mot d’ordre : « Bloquons Tout ».

Manifestation des Gilets Jaunes contre le président Macron et ses propositions, en 2019, en amont du scrutin européen, Rouen. Cinq ans plus tard, la fracture du pays en trois pôles est plus évidente que jamais. Patrice CAlatayu/Flickr, CC BY-NC-ND
Manifestation des Gilets Jaunes contre le président Macron et ses propositions, en 2019, en amont du scrutin européen, Rouen. Cinq ans plus tard, la fracture du pays en trois pôles est plus évidente que jamais.
Patrice CAlatayu/Flickr, CC BY-NC-ND

Voici un aperçu des événements attendus, basé sur les informations disponibles. Et la carte de France de la mobilisation.

Blocages et manifestations

  • Mouvement citoyen et syndical : Le mouvement, initialement lancé par des collectifs citoyens sur les réseaux sociaux, a gagné le soutien de syndicats comme la CGT, SUD-Rail, SUD-Aérien, SUD-Éducation, et d’autres. Il vise à paralyser le pays pour protester contre des mesures comme les coupes dans la santé, la suppression de jours fériés et le gel des prestations sociales.
  • Actions prévues : Blocages stratégiques des périphériques parisiens, dépôts pétroliers, raffineries, plateformes logistiques (ex. Amazon), aéroports, gares, et axes routiers comme le tunnel du Prado à Marseille.
  • Manifestations : Une quarantaine de manifestations traditionnelles sont attendues à travers le pays, notamment à Paris, Marseille, Bordeaux, Dijon, Lille et Strasbourg. À Paris, des rassemblements sont prévus dès l’aube (5h-7h) aux dépôts RATP (Belliard, Lagny), aux portes de la capitale (Bagnolet, La Chapelle, Italie, Orléans), et dans la journée à République (11h-14h), Châtelet (13h), et Les Halles (14h).
  • Opérations ciblées : Péages gratuits, occupations pacifiques de lieux publics (préfectures, mairies), et actions de désobéissance civile comme des sabotages de radars ou des blocages d’universités.
  • Ampleur estimée : Les autorités anticipent environ 100 000 manifestants à l’échelle nationale, avec une intensité potentiellement élevée due à l’absence de coordination centralisée, ce qui pourrait compliquer l’anticipation des actions.

Perturbations dans les transports

  • SNCF : Les syndicats SUD-Rail et CGT Cheminots appellent à la grève, ce qui pourrait perturber les TGV, Ouigo, TER, Intercités et Transilien. Les prévisions de circulation seront disponibles 1 à 2 jours à l’avance sur le site de la SNCF.
  • RATP : Le syndicat La Base (majoritaire au RER) appelle à la grève, avec des piquets dès 4 h 30 à Malakoff et des perturbations attendues sur les métros, bus, trams et RER. Consultez le site de la RATP pour les prévisions.
  • Aérien : SUD-Aérien et CGT Air France appellent à des blocages dans les aéroports. Des annulations ou retards de vols sont possibles ; vérifiez auprès des compagnies aériennes et des aéroports.

Autres secteurs touchés

  • Éducation : SUD-Éducation appelle à la grève dans les écoles, collèges et lycées. Les écoles primaires pourraient informer les familles des absences de professeurs, mais pas les collèges et lycées.
  • Santé : SUD Santé Sociaux soutient le mouvement, avec des piquets de grève (ex. hôpital Tenon à Paris à 10h). Des réquisitions pourraient limiter les perturbations dans les urgences.
  • Services publics et commerces : La CGT Fonction publique et CGT Commerce appellent à la grève, ce qui pourrait affecter l’accueil dans les administrations et certains magasins.

Réponse des autorités

Le toujours ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a donné des consignes de fermeté, avec une mobilisation massive des forces de l’ordre (80.000 fonctionnaires, policiers et gendarmes) pour sécuriser les infrastructures essentielles (gares, routes, périphériques). Il a mis en garde contre les dégradations de bâtiments publics. Une attention particulière sera portée à l’Île-de-France, Paris, Marseille, Bordeaux, Dijon, Lille et Strasbourg.
Cette mobilisation survient dans un climat de crise politique après la perte de confiance de François Bayrou à l’Assemblée nationale lundi 8 septembre, entraînant sa démission. Les manifestants ciblent désormais le président Emmanuel Macron et LFI demande sa destitution.

France