Sur 72.832 cas confirmés ce 21 décembre, 20% sont dus au variant Omicron. Avec 1017 passages aux urgences et un taux d’incidence de 544,8 pour 100.000 habitants, la 5ᵉ vague inonde la France. Mais, hélas ! le vaccin n’est pas très efficace.
On l’attendait, il arrive, il est là. Le fameux variant Omicron du SARS-CoV-2 se propage à grande vitesse et fait de plus en plus de victimes en France. Près de 73.000 nouveaux cas ce mardi dont 20% de cas positifs dus à ce variant découvert mi-novembre 2021 en Afrique du Sud.
Ce variant, très contagieux, « résiste à la plupart des anticorps monoclonaux » rappelle l’Institut Pasteur dans un communiqué de presse, mais il est « neutralisé par la troisième dose ».
Trois doses sinon rien
L’institut Pasteur précise que ce variant « peut se propager chez des personnes ayant eu deux doses de vaccin ou ayant été préalablement infectées. Des chercheurs de l’Institut Pasteur et du Vaccine Research Institute, en collaboration avec la KU Leuven (Leuven, Belgique), le CHR d’Orléans, l’Hôpital Européen Georges Pompidou (AP-HP), l’Inserm et le CNRS, ont étudié la sensibilité du variant Omicron aux anticorps monoclonaux utilisés en clinique pour prévenir les formes graves de la maladie chez les personnes à risque, ainsi qu’aux anticorps présents dans le sang de personnes vaccinées ou ayant déjà été infectées par le SARS-CoV-2. Ils ont comparé cette sensibilité avec celle du variant Delta. Les chercheurs ont montré qu’Omicron est beaucoup moins sensible aux anticorps neutralisants que Delta. Les chercheurs ont ensuite analysé le sang de personnes ayant reçu deux doses du vaccin Pfizer ou du vaccin AstraZeneca. Cinq mois après vaccination, les anticorps présents dans le sang ne sont plus capables de neutraliser Omicron. Cette perte d’efficacité est également observée chez les personnes infectées par le SARS-CoV-2 dans les 12 mois précédents. Une troisième dose de rappel avec le vaccin Pfizer, ou l’injection d’une dose de vaccin chez les personnes ayant fait antérieurement une infection, augmente fortement les taux d’anticorps, à un niveau suffisant pour neutraliser Omicron. Omicron est donc particulièrement peu sensible aux anticorps anti-SARS-CoV-2 actuellement utilisés en clinique ou obtenus après deux doses de vaccin. »
L’étude a fait l’objet d’une prépublication sur le site de bioRxiv le 16 décembre 2021.