Paris gagné pour les anti-pass qui ont mobilisé plusieurs centaines de milliers de manifestants partout en France. Bien plus que la semaine précédente. Rendez-vous a été pris pour le 14 août 2021.
C’était une journée test. Les autorités comptaient sur un essoufflement du mouvement initié, il y a quatre semaines déjà, par les opposants au pass sanitaire et à la vaccination obligatoire pour certaines professions, dont les soignants et les sapeurs-pompiers. Force est de constater que lesdites autorités se sont lourdement trompées. Les manifestants étaient beaucoup plus nombreux que les trois samedis précédents.
Ce soulèvement populaire (on a vu des familles entières défiler) doit être analysé comme un avertissement sans frais (pour l’instant) au gouvernement en général et au président de la République en particulier. Plutôt que de calmer les choses, Emmanuel Macron a multiplié les provocations durant la semaine, depuis son lieu de vacances de Brégançon. Sur les réseaux sociaux, Instagram et TikTok, ce nouvel « influenceur » exhorte les jeunes à se faire vacciner. Mais il méprise les manifestants qu’il qualifie de « citoyens en perte de sens dont l’attitude est une menace pour la démocratie et cause d’un désordre permanent. »
Imagine-t-on le général de Gaulle…
20.000 à Nice
Pourtant, un rassemblement aussi impressionnant d’anti-pass et d’antivax en plein cœur de l’été -en dépit des averses sur une partie de l’Hexagone- ressemble plus à une lame de fond qu’à une petite vaguelette de mécontentement.
Combien étaient-ils à scander toujours les mêmes slogans « Liberté, Liberté », « Macron, démission », « Touche pas à nos enfants », « Toujours plus de fric pour les labos » ? Selon les chiffres de la presse régionale, près de 20.000 à Nice, soit trois fois plus que la semaine précédente, 10.000 à Montpellier, quelques milliers à Lyon où l’on a constaté des heurts avec la police, plus de 6.000 à Toulouse où la situation était très tendue en fin de cortège avec les forces de l’ordre, place du Capitole, des milliers encore à Marseille où les sapeurs-pompiers ont défilé en tête aux côtés des soignants.
De Brest à Lille, de Saint-Malo à Perpignan, de gros rassemblements de « citoyens en perte de sens », unis pour refuser le diktat gouvernemental sur le pass sanitaire.
Paris, Nancy, Strasbourg
À Paris, quatre cortèges étaient finalement autorisés. Celui organisé par Florian Philippot a connu, comme les trois précédents samedis, un gros succès puisque le ministère de l’Intérieur estime à 11.000 le nombre de manifestants. Celui de Gilets jaunes a rassemblé environ 3.500 personnes, toujours selon les chiffres très discutables de l’Intérieur et 1.500 pour les deux autres.
En Alsace, plus de 10.000 manifestants ont défilé à Strasbourg, à Mulhouse, à Colmar. En Lorraine, malgré la pluie, il y avait plus de 4.000 personnes à Metz et autant à Nancy où « tout s’est passé dans le calme » explique un porte-parole du collectif Le Bloc Lorrain.
« Le gouvernement joue la carte du pourrissement, explique cet anti-pass. Comme il l’a fait avec les Gilets jaunes. Mais nous sommes déterminés. Nous reviendrons samedi prochain, encore plus nombreux ».
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— LE_GÉNÉRAL Officiel 🗨 (@LE_GENERAL_OFF) August 7, 2021
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— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) August 7, 2021