Frappée par la pandémie mondiale, l’économie africaine a vu son PIB régresser de 2,1% en 2020. Mais la reprise post-Covid laisse entrevoir de belles perspectives, notamment dans le BTP et l’immobilier.
L’Afrique a souffert de l’arrêt brutal des échanges économiques mondiaux en raison de la pandémie. En 2020, son PIB (de 2,2 milliards de dollars) a enregistré une croissance négative de 2,1%. Mais la reprise post-Covid se confirme dans de nombreux secteurs. Soutenu par le tourisme et l’exportation de matières premières, le développement du continent s’appuie sur une démographie galopante, des réserves minérales gigantesques (platine, chrome, diamant, cobalt, bauxite, charbon, gaz, …), et sur une nature encore préservée dans cet ensemble immense et diversifié.
Le défi de l’urbanisation
Pour de nombreux économistes, l’Afrique apparaît comme le continent de l’avenir. C’est si vrai que la Chine, la Russie, l’Inde et, dans une moindre mesure, l’Europe, investissent massivement dans les pays africains. La croissance démographique exponentielle qui est source de grande pauvreté, notamment dans le sous-continent africain, peut devenir un atout majeur de son développement si elle s’accompagne d’infrastructures adaptées à son marché intérieur.
La Banque africaine de développement évalue à 170 milliards de dollars les investissements nécessaires dans ce secteur. Il faut construire des routes, des usines, des bureaux, des immeubles aux normes actuelles pour développer tous les secteurs de l’économie, faciliter les transports, l’énergie, la formation, l’accès aux technologies de l’information.
L’urbanisation est un autre enjeu majeur de l’avenir africain. Le marché de l’immobilier est l’un des plus prometteurs de la planète. Lagos, au Nigeria, devrait voir sa population passer de 17 à 24 millions d’habitants de 2020 à 2030. Abidjan, en Côte d’Ivoire, devrait atteindre près de 8 millions d’habitants contre 5 millions actuellement. Partout, il faut construire. De grands groupes sont déjà à pied d’œuvre pour accompagner ces grands bouleversements comme le groupe Immobilier Duval en Afrique, présent en Afrique depuis plus de 40 ans.
De grands déséquilibres
Du Maghreb à l’Afrique du Sud, du Sénégal à la Corne de l’Afrique, le continent africain s’étend sur plus de 30 millions de km², regroupe 54 États et 1,3 milliard d’habitants. Certes, les situations sont contrastées d’une région à l’autre. Cependant, les besoins en logements adaptés aux classes moyennes sont énormes. Le marché de l’immobilier offre donc des opportunités uniques.
Le développement de l’Afrique n’en est qu’à ses débuts. « Pour la septième année consécutive l’Afrique subsaharienne francophone a affiché les meilleures performances du continent, selon les données fournies par la Banque africaine de développement dans son rapport ‘’Perspectives économiques mondiales’’, publié en janvier dernier » relève le Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone (CERMF).
Cet ensemble de 22 pays est parvenu à limiter la casse lors de la pandémie alors que le reste du continent enregistrait un taux de croissance négative. La reprise se fait ici sur des bases solides.
Contient prometteur
Les experts estiment que l’économie africaine atteindra un PIB de 29 000 milliards de dollars d’ici à 2050. Elle jouera alors un rôle majeur dans l’économie mondiale grâce à ses richesses minières, mais pas que. La Banque mondiale s’attend à ce que la plupart des pays de ce continent atteignent le statut de « revenu moyen », avec un PIB par habitant d’au moins 1.000 dollars au cours de la prochaine décennie.
Tirée par une poignée de pays comme le Nigeria, première économie africaine, mais aussi l’Égypte, l’Algérie, le Maroc, l’Angola, le Kenya, le Ghana (deuxième économie du continent), la Tanzanie et quelques autres, la Côte-Ivoire, le Bénin, la Guinée, l’Afrique apparaît comme un continent très prometteur pour les investisseurs, en dépit de ses difficultés actuelles. Pour toutes ces raisons, l’Afrique reste un continent à conquérir.