L’ancien président de la République comparaît à nouveau devant le tribunal correctionnel, ce jeudi 20 mai 2021, avec 13 autres prévenus, cette fois-ci dans l’affaire du financement illégal de sa campagne de 2012.
Le procès, initialement prévu mi-mars, avait dû être reporté en raison de l’hospitalisation pour cause de Covid-19 de l’avocat de Jérôme Lavrilleux, acteur principal du dossier, Me Christian Saint-Palais. L’audience est prévue pour durer un mois devant la 11ème chambre du tribunal judiciaire de Paris. L’ancien chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy et treize autres prévenus devront répondre d’une kyrielle de délits commis neuf ans plus tôt durant la campagne présidentielle de 2012.
Voici les éléments du dossier que nous avons déjà présentés dans nos articles datés des 5 et 6 septembre 2016.
Depuis, plusieurs éléments ont changé la configuration de ce dossier tentaculaire comme la lourde condamnation en première instance (le 1er mars 2021) de l’ancien Président dans l’affaire des écoutes (il est cependant présumé innocent puisqu’il a interjeté appel); la relaxe devant la Cour de Justice de la République de l’ancien Premier ministre, Édouard Balladur mais la condamnation de son ancien ministre de la Défense François Léotard dans cette même affaire de Karachi; les frasques du sieur Takieddine, homme d’affaires franco-libanais condamné lui aussi dans l’affaire de Karachi et aujourd’hui en cavale. Ou encore l’incroyable feuilleton politico-judiciaire de la dernière campagne présidentielle de 2017 au cours de laquelle le candidat de la droite, François Fillon a dû abandonner la compétition après les soupçons d’emploi fictif de son épouse Pénélope.
Bref, le procès qui s’ouvre ce 20 mai 2021 devant le tribunal de Paris va enrichir d’un épisode supplémentaire la grande saga des affaires politico-judiciaires de la 5ème République. Il devrait y avoir du sport.