Le maire de Metz et président de Metz-Métropole est rattrapé par la justice pour une vieille histoire de prise illégale d’intérêts lorsqu’il était encore sénateur-maire de Woippy. Faits et procédures.
C’est une vieille histoire judiciaire qui revient à la surface. Le maire de Metz et président de Metz-Métropole François Grosdidier (Les Républicains) a été mis en examen par Emilie Paporalkis, juge à Epinal, pour « détournement de fonds publics » et « prise illégale d’intérêts » qui remonte à 2013.
Philippe Mousnier, à l’origine de l’affaire, se souvient : « En 2011, j’étais candidat aux cantonales contre François Grosdidier. J’ai trouvé dans ma boite aux lettres, un tract de l’association Valeur Ecologie qui vantait les mérites de Grosdidier, président de cette même association. J’ai trouvé ça scandaleux. En 2012, le journal Médiapart publie une info selon laquelle François Grosdidier alimentait financièrement l’association Valeur Ecologie avec sa réserve parlementaire. J’ai déposé plainte. Je me suis constitué partie civile. »
Plainte d’Anticor
Après quelques années de sommeil, la juge d’instruction de Metz prononce un non-lieu. Confirmé par la cour d’appel de Metz. Mais Philippe Mousnier est un coriace. Aidé par l’association Anticor dont il est membre, il va déposer un pourvoi en cassation. En 2018, Cour de cassation casse et renvoi le dossier à Nancy.
Le 7 février 2019, la cour d’appel de Nancy désigne la juge d’instruction d’Epinal pour instruire l’affaire en ordonnant une mise en examen de François Grosdidier mais aussi de Marie-Louise Kutz, alors adjointe au maire de Woippy.
C’est donc en toute logique mais avec un léger retard à l’allumage que François Grosdidier, devenu maire de Metz et président de Metz-Métropole en juin 2020 est mis en examen.
Rappelons que François Grosdidier a été condamné pour détournement de biens publics en 2015 et complicité de prise illégale d’intérêts.