Le nombre de décès supplémentaires en France au cours des dernières 24 heures s’élève à 288 (hors Ehpad) et 25 en région Grand est où la situation reste préoccupante.
Evolution du coronavirus (Sars-CoV-2) Monde et Europe : les chiffres clés en semaine 14 (source : ECDC)
- Cas dans le monde : 136 508 474 cas confirmés depuis le 31/12/2019 dont 28 496 538 en Europe
- Décès dans le monde : 2 944 827 décès depuis le 31/12/2019 dont 645 412 en Europe
En région Grand Est
Nouvelles infections au SARS-CoV-2
En semaine 14-2021, 1ère semaine du 3ième confinement, le nombre de nouveaux cas connait une première diminution par rapport à la semaine précédente (16 347 nouveaux cas contre 17 651 en semaine 13-2021). Cette légère diminution survient alors que le nombre de personnes testées diminue fortement (226 797 personnes en semaine 14-2021 contre 324 067 en semaine 13-2021), en raison de la fermeture des laboratoires de biologique médicale le lundi 05 avril (lundi de Pâques) et de la fermeture des établissements scolaires en semaine 14-21 et de l’arrêt des dépistages systématiques réalisés par l’Éducation nationale (le recul de l’activité analytique est ainsi très fort chez les 0-9 ans et les 10-19 ans).
Situation toujours préoccupante
Malgré une diminution de la circulation virale, la situation épidémique reste particulièrement préoccupante en semaine 14-2021 avec un taux d’incidence largement supérieur au seuil de circulation active du virus (fixé à 50 nouveaux cas / 100 000 habitants) et qui reste à un niveau soutenu. La circulation virale reste élevée dans toutes les classes d’âge et varie de 126 / 100 000 chez les 0-9 ans à 436 / 100 000 chez les 20-29 ans. Deux tiers (68 %) des nouveaux cas testés en semaine 14-2021 ont moins de 50 ans (32 % ont entre 20 et 39 ans) et sont donc, a priori, peu exposés au risque de forme grave.
En semaine 14-2021, la circulation virale diminue, souvent de manière très modérée et dans un contexte de fort ralentissement de l’activité analytique, dans la majorité des départements de la région : l’Aube (337 cas / 100 000 habitants), la Meuse (332 cas / 100 000 habitants), la Haute-Marne (330 cas / 100 000 habitants), la Meurthe-et-Moselle (314 cas / 100 000 habitants), la Marne (312 cas / 100 000 habitants), les Vosges (303 cas / 100 000 habitants), les Ardennes (292 cas / 100 000 habitants), la Moselle (283 cas / 100 000 habitants), seuls le Bas-Rhin (311 cas / 100 000 habitants) et le Haut-Rhin (231 cas / 100 000 habitants) ont une circulation virale en augmentation. La situation reste particulièrement préoccupante dans la Haute-Marne et la Meuse où les taux d’incidence restent soutenus ainsi que dans l’Aube où le taux d’incidence reste le plus élevé de la région malgré une diminution.
Variants émergents du SARS-CoV-2
En semaine 14-21, sur les 18 962 tests de première intention positifs (tests RT-PCR et antigéniques) domiciliés dans la région, 55 % (soit 11 097) sont associés à un test de criblage enregistré dans SIDEP. Parmi ces tests positifs criblés, 76 % correspondent à une suspicion de variant 20I/501Y.V1 (UK) dit « britannique » (en légère augmentation par rapport à la semaine précédente avec 73 %) et 10 % correspondent à une suspicion de variants 20H/501Y.V2 (ZA) dit « sud africain » ou 20J/501Y.V3 (BR) dit « brésilien » (stable en comparaison de la proportion observée la semaine précédente : 13 %).
Comparée au niveau national, la région Grand Est présente toujours une circulation moins intense du variant 20I/501Y.V1 (UK) et en revanche une circulation plus importante des variants 20H/501Y.V2 (ZA) et 20J/501Y.V3 (BR).
Les suspicions de variant 20I/501Y.V1 (UK) représentent plus de 50 % des tests positifs criblés dans l’ensemble des départements de la région Grand Est. Les départements où la circulation de variant est la plus importante sont l’Aube (89 %), le Bas-Rhin (82 %), et la Marne (83 %).
La circulation des suspicions de variants 20H/501Y.V2 (ZA) et 20J/501Y.V3 (BR) est également hétérogène selon les départements, allant de 2 % dans l’Aube à 26 % en Moselle. Dans la majorité des départements la proportion de ce variant semble stable ou en légère baisse en comparaison à la semaine précédente.
Les premiers résultats de l’enquête FLASH#6 portant sur un échantillon aléatoire de prélèvements positifs réalisés le 30 mars et qui ont été séquencés, confirme les constats faits à partir des tests de criblage, avec la prédominance du variant 20I/501Y.V1, ainsi que l’absence de variant 20J/501Y.V3 (brésilien) parmi les prélèvements séquencés de la région Grand Est.
Formes graves de la Covid-19
Cette circulation virale importante continue d’entraîner un nombre élevé de formes graves nécessitant une hospitalisation, maintenant ainsi une pression soutenue sur le système de soins régional, ainsi qu’un nombre élevé de décès en établissement de santé. Le nombre de consultations pour suspicion de Covid-19 des cinq associations SOS Médecins de la région est stable en comparaison à la semaine dernière (385 consultations en semaine 14-2021 contre 375 en semaine 13-2021), représentant ainsi 7,1 % des consultations. Cette tendance diffère toutefois selon les départements.
Le nombre de passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 dans les structures d’urgence est en diminution par rapport à la semaine précédente (938 passages en semaine 14-2021 contre 1 031 en semaine 13-2021) et représente 4,7 % de la part d’activité des services d’urgence. Cette tendance diffère toutefois selon les départements.
Le nombres de nouvelles hospitalisations (n=1 184) et de nouvelles admissions en réanimation et soins intensifs (n=256) pour Covid-19 sont en hausse par rapport à la semaine précédente et restent à un niveau soutenu (respectivement n=1 059, soit +11,8 % et n=233, soit +9,9 %). Le nombre de décès liés à la Covid-19 dans les établissements de santé (n=203) est également en augmentation par rapport à la semaine précédente (n=178 en semaine 13-2021).
Surveillance dans les établissements sociaux et médico-sociaux
Au sein des établissements sociaux et médico-sociaux, 11 188 cas confirmés de Covid-19 ont été signalés parmi les résidents et 5 613 parmi le personnel depuis le 1er septembre. Les établissements médicalisés pour personnes âgées sont les plus affectés par la pandémie et re-présentent 72 % de ces cas chez les résidents et 71 % chez le personnel. Depuis le 1er septembre 2020, 1 612 résidents d’établissements médicalisés et non médicalisés pour personnes âgées sont décédées, dont 979 (61 %) résidents d’Ehpad décédés au sein de leur établissement d’hébergement.