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Fréquentation hôtelière en baisse de 64 % par rapport au même trimestre 2019

Un hôtel-chalet à la montagne (photo Ihn.fr)
Un hôtel-chalet à la montagne (photo Ihn.fr)

Après une relative reprise cet été, les hôtels pâtissent des limitations de déplacement des non-résidents et surtout du second confinement. La fréquentation chute particulièrement dans les hôtels haut de gamme selon l’Insee.

 

L’Île-de-France est à nouveau davantage touchée que le reste du territoire métropolitain, le tourisme non résident et le tourisme professionnel y étant particulièrement importants. En décembre, la fréquentation diminue également fortement dans les hôtels des massifs de montagne.

La fréquentation hôtelière très affectée par le second confinement

La fréquentation des hôtels atteint 16,9 millions de nuitées au quatrième trimestre 2020. Elle baisse de 64 % par rapport à la même période en 2019. Le tourisme avait repris des couleurs lors des mois de juillet et d’août 2020 : le nombre de nuitées passées par les touristes résidents était presque revenu à son niveau de juillet et août 2019, sans toutefois compenser la baisse des nuitées des touristes non résidents. En septembre 2020, la fréquentation a baissé pour les résidents et s’est effondrée pour les non-résidents. Au total, le nombre de nuitées a diminué de 34 % sur l’ensemble du troisième trimestre 2020 par rapport au troisième trimestre 2019, presque uniquement du fait de la désaffection de la clientèle non résidente.

Chute en octobre

La baisse est plus marquée au quatrième trimestre. Les nuitées chutent de 49 % en octobre par rapport à l’année précédente. La fréquentation des non-résidents est très faible alors qu’elle représentait un tiers des nuitées en octobre 2019. La fréquentation des résidents est inférieure de 29 % à son niveau d’octobre 2019. Après ce mois d’octobre en demi-teinte, le mois de novembre subit de plein fouet les effets du second confinement. La fréquentation des hôtels diminue de 76 % par rapport à novembre 2019. La baisse est également marquée en décembre (− 69 %), sous l’effet du confinement puis du couvre-feu et des consignes de limitation des événements liés aux fêtes de fin d’année.

La baisse de fréquentation des hôtels haut de gamme (classés 4 et 5 étoiles) est nettement supérieure (− 75 %) à celle des hôtels non classés (− 54 %).

L’Île-de-France davantage touchée

Comme lors du premier confinement, la baisse de fréquentation est la plus forte en Île-de-France : la région perd 80 % de nuitées hôtelières au quatrième trimestre par rapport au même trimestre 2019. L’Île-de-France concentre la moitié de la baisse nationale de fréquentation. La région subit le net recul des séjours des touristes non résidents mais aussi l’annulation d’un grand nombre de salons et autres manifestations commerciales. Le développement du télétravail contribue à la réduction du tourisme d’affaires dans la capitale. Dans l’espace urbain de province, la chute est de 56 %.

La fréquentation dans les massifs de montagne en fort recul en décembre

Au quatrième trimestre 2020, les remontées mécaniques des stations de sports d’hiver sont restées fermées. La baisse des nuitées dans les massifs de montagne est comparable à celle observée sur l’ensemble du territoire (− 63 %). En décembre, la fréquentation chute plus fortement (− 83 % par rapport à décembre 2019).

Dans les massifs de montagne, comme dans tous les autres espaces à l’exception des zones urbaines de province, un hôtel sur deux a anticipé l’absence de touristes en restant fermé en décembre. Pour ceux restés ouverts, le taux d’occupation est de 28 % dans les massifs de montagne. En Île-de-France, le taux d’occupation est encore plus faible dans les hôtels restés ouverts (26 %).

Bernard Canonéro, Jean-Claude Gidrol (Insee)

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