Avec 81.448 décès en France (+ 645) et 7.627 en Grand Est (+35) la situation reste préoccupante dans la région où les variants du virus circulent de façon inquiétante en Moselle mais aussi en Meurthe-et-Moselle et dans le Haut-Rhin.
Le déploiement dans les laboratoires de biologie médicale (LBM) de la région, des tests RT-PCR dits de « criblage » permettant de détecter le nouveau variant dit « anglais » (20I/501Y.V1, UK) et les nouveaux variants dits « sud-africain » (20H/501Y.V2, ZA) et « brésilien » (20J/501Y.V3, BR), se poursuit. La surveillance de la circulation virale des variants du virus SARS-CoV-2 est désormais réalisée à partir d’une part, des enquêtes flash réalisées par Santé publique France, le Centre national de référence (CNR) des virus des infections respiratoires aigües et un réseau de LBM, hospitaliers ou de ville, volontaires de différentes régions, dont le Grand Est et d’autre part, par les résultats des tests de criblage réalisés par les laboratoires de biologie médicale, renseignés dans le système de dépistage (SIDEP) qui permet depuis la mi-mai 2020, la surveillance de la circulation virale.
Les résultats préliminaires de la deuxième enquête FLASH, réalisée le 27 janvier, désormais disponibles sur un échantillon de prélèvements positifs de 6 LBM de la région Grand Est, confirment qu’à cette date :
• 14,2% des nouvelles infections à SARS-CoV-2 diagnostiquées par les laboratoires de biologie médicale du Grand Est participant, correspondaient à une suspicion de variant 20I/501Y.V1 (UK). Ces suspicions sont désormais en cours de génotypage pour confirmation.
• 23,7% des nouvelles infections à SARS-CoV-2 analysées par criblage correspondaient à un des 3 variants d’intérêt (UK, ZA et BR). Ces prélèvements sont désormais également en cours de génotypage pour confirmation.
Par ailleurs, au 12 février, à partir des résultats rapportés par les laboratoires de biologie médicale du Grand Est, Santé publique France a dénombré 10 831 tests de criblage, dont 3 809 correspondant à des prélèvements réalisés depuis le début de la semaine (Figure). Parmi eux, la répartition est la suivante :
- 1 755 correspondent à une suspicion de variants 20I/501Y.V1 (UK) – (16,2%)
- – 1 053 correspondent à une suspicion de variants 20H/501Y.V2 (ZA) ou 20J/501Y.V3(BR) – (9,7%)
Figure : évolution hebdomadaire du nombre de personnes ayant bénéficié d’un test de criblage et nombre de tests correspondant à une suspicion de variants (UK et ZA/BR). Grand Est (source : SIDEP, données extraites en date du 12/02/21)
La répartition géographique de ces suspicions de variants fait apparaitre une circulation préoccupante du variant ZA/BR dans le département de la Moselle (767 suspicions), et dans une moindre mesure, mais le déploiement des techniques de criblage y est plus récent, dans la Meurthe-et-Moselle (104 suspicions), et le Haut-Rhin (83 suspicions).
Tableau : Nombres par département de tests de criblage réalisés et nombre de suspicions de variants
UK et ZA/BR. Grand Est (source : SIDEP, données extraites en date du 12/02/21)
Il est rappelé que, quelle que soit la souche virale (souche dite sauvage ou nouveaux variants), il est impératif de :
• respecter strictement les gestes barrières et de distanciation sociale pour limiter les risques de diffusion,
• s’isoler et se faire tester sans délai lorsqu’on présente les signes de la Covid-19,
• respecter la période d’isolement lorsqu’on a été testé positif,
• respecter la période de quarantaine lorsqu’on a été identifié comme personne contact à risque d’un cas confirmé de Covid-19,
• respecter strictement et en toutes circonstances, les gestes barrières et de distanciation sociale pour limiter les risques de contamination.
Le virus circule toujours, il est dangereux pour nous et nos proches, en particulier dans un contexte d’émergence de nouvelles variantes du virus. Même vacciné, il convient de rester vigilant, et de respecter les mesures barrières.