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Terrasses parisiennes : ça tourne au vinaigre !

Après la polémique née autour des terrasses éphémères de la capitale, on en vient aux mains. Deux plaintes ont été déposées après une embrouille à la brasserie La Placette, rue de Montenotte.

La brasserie La Placette, rue Montenotte, Paris, 17ème (DR)
La brasserie La Placette, rue Montenotte, Paris, 17ème (DR)

La scène se passe le 15 août 2020 dans la soirée. Il y a encore du monde à la terrasse de La Placette, cette brasserie de la rue Montenotte à Paris (17ème) à laquelle nous avons consacré deux articles. Des coups ont été échangés. Deux versions s’affrontent.
Première version. Un individu tenant son téléphone portable à la main prenait des photos ou filmait les clients. L’individu parlait de « coronavirus ». Il s’est dirigé vers un salarié de l’entreprise qui se dit « agent d’accueil ». Ce dernier lui a demandé de ne pas filmer ni de prendre des photos de la clientèle. Mais l’homme a continué. « Il s’est approché de moi, comme s’il voulait prendre un selfie et m’a asséné un coup de poing au visage » raconte Dachi Luaba-Tshibasu. Il m’a dit : « Vous ne savez pas qui je suis. Je suis chez moi, je fais ce que je veux. Il m’a traité de coronavirus puis m’a donné un coup de poing dans la poitrine. Je l’ai pris par la ceinture et je l’ai sorti vers le kiosque à journaux en lui disant que j’allais déposer plainte. L’individu est alors parti et s’est dirigé vers un immeuble de la rue Mac-Mahon. »
Dachi Luaba-Tshibasu, est allé déposer plainte, deux jours plus tard, dans un commissariat de police. Trois clients témoignent en sa faveur.

Une côte fêlée

Deuxième version. Le porte-parole du collectif des riverains de La Placette reconnaît être allé faire des photos de la brasserie, ce 15 août, entre 22 h 40 et 23 heures. « J’ai appelé la police pour que des agents assermentés viennent faire un constat, dit-il. La brasserie aurait dû fermer à 22 heures. Je suis descendu faire des photos pour la mairie de Paris qui nous demande ‘’des preuves’’ du non-respect de la charte de bonne conduite. Je suis resté sur l’espace piéton, je ne suis pas rentré sur la terrasse. Le videur de la brasserie est venu vers moi. Je pense qu’il voulait m’empêcher de prendre des photos. Il m’a ceinturé et conduit vers le kiosque à journaux. Il m’a tabassé. J’ai une côte fêlée. En me débattant je lui ai donné un coup, c’est vrai. J’ai déposé plainte le lendemain matin. Jusqu’à quel point les riverains doivent fermer leur gueule ? »
Cette affaire montre à quel point la cohabitation entre cafetiers-restaurateurs et riverains est difficile. Et peut à tout moment déraper.

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