Que faut-il retenir des vœux d’Emmanuel Macron ? Pas grand-chose d’autre qu’un sempiternel satisfecit et rien dans le propos qui n’ait déjà été dit. Fin de règne ?
Le président de la République est apparu à la télévision ce 31 décembre 2021 à 20 heures, le visage blême, celui des mauvais jours, pour adresser ses vœux aux Français. Des vœux enregistrés qui sentaient le réchauffé, le manque de conviction, un peu comme si lui-même ni croyait plus.
« Des semaines difficiles »
Emmanuel Macron ne pouvait pas éviter de parler de la pandémie et des restrictions qu’elle impose à tous. Il a certes rendu hommage aux soignants, salué les malades etc. Mais il sait bien que le plus dur reste à venir. Il a lui-même annoncé « des semaines difficiles » et, une nouvelle fois, il a exhorté les non-vaccinés à se faire vacciner. Car, dit-il, « nous avons avec nous l’arme du vaccin ».
Puis, il parle d’économie, de chômage, d’apprentissage, de travail, d’assurance chômage, de chèque énergie, d’agriculture, de retraite, etc.
Les 20 ans de l’euro
« 2022 doit être l’année d’un tournant européen. Alors que nous célébrons les 20 ans de la mise en circulation de l’euro, la crise a montré que l’Europe était porteuse d’espoirs. À partir de minuit la France prendra la présidence de l’Union européenne. » Le président veut donc en faire un temps de progrès pour la maitrise des frontières, de la Défense, la transition climatique, l’égalité entre les femmes et les hommes… « J’agirai jusqu’au dernier jour du mandat pour lequel vous m’avez élu. »
2022, une année électorale
« 2022 sera une année d’élection en France… Nous aurons à élire au printemps prochain le président de la République puis à désigner nos représentants à l’Assemblée nationale… Nous aurons des choix majeurs à faire pour notre nation. »
Se représentera-t-il ? « Pour ma part quelle que soit ma place et les circonstances, je continuerai à vous servir. Et de la France, notre Patrie, nul ne saura déraciner mon cœur ».
C’est beau comme l’Antique, mais cela ne nous apprend rien sur les intentions réelles d’Emmanuel Macron à 100 jours du premier tour de la présidentielle. S’agissait-il de ses derniers vœux, non seulement du quinquennat, mais aussi de président de la République ? On le saura bien vite.