Deux scrutins se tiendront les dimanches 20 et 27 juin 2021 pour renouveler les conseillers départementaux et régionaux.
La décision de voter en même temps pour deux scrutins a été prise en 2013 dans le but d’améliorer la participation à ces élections locales qui souffrent généralement d’une grande abstention. Mais l’objectif pourrait bien ne pas être atteint. Au contraire : après plusieurs mois de confinement, le retour des beaux jours, le ras-le-bol des femmes et de hommes politiques aux discours inaudibles, les 47,9 millions d’électeurs français pourraient bien préférer aller la pêche que de passer derrière l’isoloir. Nous l’avons dit et écrit ici même : ces élections ne passionnent pas les foules.
Dans le Grand Est
Reste que le vote est l’expression même de la démocratie. Il faut choisir ses représentants dans les départements et les régions. Et si ces régionales présentent un intérêt national, c’est qu’elles permettront d’y voir plus clair dans les rapports de forces entre les partis politiques à onze mois de la présidentielle.
On sait que le Rassemblement National est en forte progression un peu partout sur le territoire. Pour deux raisons majeures : les problèmes liés à l’insécurité qui n’échappent à personne et l’immigration non maîtrisée qui devient de plus en plus visible dans les villes et les campagnes. Or ce sont-là deux thèmes forts et récurrents du RN et, avant lui, du Front National.
Ainsi, les sondages donnent un basculement probable de la région PACA au profit de Thierry Mariani, ancien LR devenu RN. Mais d’autres régions pourraient tomber dans l’escarcelle du parti lepéniste. Y compris le Grand Est, dans l’hypothèse d’une quadrangulaire.
En tout cas, ce dimanche 20 juin au soir, on y verra plus clair dans les rapports de force entre la droite, la gauche, le RN et les autres. Commenceront alors les jeux d’alliance en vue du second tour.