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AELO : Ça barde toujours après le C.A.

Le conseil d’administration de l’Association des Élus Locaux d’Opposition qui s’est tenu le 27 septembre 2023 a été tendu si l’on en croit le résumé que quatre administrateurs ont adressé aux adhérents.

Marianne dans toutes les mairies de France (Photo IDJ/DR)

Qui aurait pu croire que le conseil d’administration de l’Association des élus locaux d’opposition, qui s’est tenu le 27 septembre par visioconférence, allait apaiser les tensions qui secouent l’AELO, tant la crise est profonde ? Quatre des onze administrateurs, Céline Vidal de Sousa, Claudette Guiraud, Anne-Marie Valat et Yvon Rosconval, ont cru utile d’en faire un compte-rendu à tous les adhérents, au nom de la transparence et de la démocratie à laquelle ils sont particulièrement attachés. Mais le texte qu’ils souhaitaient publier sur la page Facebook de l’association a été censuré. Le voici donc.

Absence de transparence

« Nous avons décidé de vous informer quant au déroulé du conseil d’administration de l’AELO qui s’est tenu le 27 septembre, avec la présence assez surprenante des salariés de l’association au regard de l’ordre du jour. Les 7 points à l’ordre du jour, dont la situation financière de l’association, ont été balayés en 1 h 30 (…)
Deux nouveaux administrateurs ont ainsi été cooptés sans autre justification que les deux récentes démissions. Rien n’explique ce choix unilatéral, si ce n’est de renforcer les soutiens de M. Lefebvre [président de l’Association] et ses pratiques.
L’élection du bureau fut également un grand moment de démocratie. Refusant toute autre candidature, le président a choisi unilatéralement et sans débat possible sa vice-présidente, sa trésorière et son secrétaire. Là encore, M. Lefebvre s’est réfugié derrière les statuts. »

Attaques sur la vie privée

Les quatre administrateurs poursuivent : « À partir d’un document présenté en séance, M. Lefebvre s’est voulu rassurant sur les prévisions financières qui ne se fondent sur aucune base solide : économies relatives, prêt hypothétique, facilités de caisse (découvert ou autres…) et des prévisions de subventionnement aléatoires, car aucun écrit n’a été reçu à ce jour concernant des subventions supposées être perçues avant fin décembre. »
Mais surtout, les quatre administrateurs de l’AELO s’indignent : « [Le président] n’a pas hésité à dénigrer le travail de Mme Guiraud, bénévole de l’association depuis plus de 10 ans. Pire, il s’est permis d’attaquer mesquinement sa vie privée. Il ne lui pardonne manifestement pas d’avoir alerté sur la situation financière précaire de l’association.
À partir d’une lecture toute personnelle des statuts, il a annoncé vouloir engager une procédure de licenciement à l’encontre d’un salarié de l’AELO avec, pour fondements, des arguments erronés qui ne résisteront pas à une procédure prudhommale. »

« Opacité totale »

À la question d’une administratrice sur la politique singulière de recrutement, l’ancienne présidente a confirmé avoir effectivement recruté deux de ses colistières dont : « elle avait pu apprécier les compétences à l’occasion de la campagne électorale ». Elle ne comprend pas ceux qui s’étonnent d’une telle pratique. Selon ses propos, ils ne connaissent pas le fonctionnement d’une petite association. Avec de tels arguments, il sera difficile demain d’attaquer un maire sur sa politique en matière de ressources humaines. »

Les quatre administrateurs regrettent « l’opacité totale » qui entoure « la représentation du président ». Et constatent qu’« au regard du temps imparti et des modalités d’organisation de ce CA (temps de parole très restreints, aucun document communiqué en amont pour analyse, remarques et propositions), il nous a été difficile d’exprimer nos désaccords sur une gouvernance aux antipodes des orientations de l’AELO et des valeurs qu’elle prône. »
Ils demandent au président « de mesurer les lourdes conséquences de ses actes. Mieux, nous lui proposons – les statuts actuels le permettent – de réunir une commission composée d’adhérents volontaires afin d’élaborer de nouveaux statuts conformes au projet politique de l’AELO en faveur de la démocratie. Il en va de la crédibilité, de l’exemplarité et de la pérennité de l’association. »

Association des élus AELO : Ça barde avant le CA

 

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